Cette étape est importante pour l’oisillon, car le jeune perroquet au stade de préenvol veut maintenant explorer son environnement. Celui-ci fait face à de nouveaux défis, qu’il devra relever lui-même ou à l’aide d’un encadrement continu de la personne responsable de l’oisillon. À cette étape, l’oisillon se dresse régulièrement sur ses jarrets et produit des sons, particulièrement lorsqu’il aperçoit la personne qui s’occupe de lui. Tout en développant continuellement sa motricité et sa coordination, le petit perroquet commence à se percher, à picorer de petits granulés extrudés de sevrage et à chercher la compagnie des autres oisillons de sa nichée. Pendant cette étape, la personne responsable renforce de façon continue les leçons de l’étape introductive et apporte quelques changements à l’habitat, tout en conservant le confort de celui-ci, afin de faciliter la transition prochaine à la cage de sevrage. Ces changements ne constituent toutefois pas l’ajout de jouets! Les objets ajoutés à l’habitat de l’oisillon comprennent un perchoir en corde, placé dans le substrat afin de créer un élément de hauteur qui habituera les pattes de l’oisillon au perchage (sa texture rend la corde facile à agripper et aide l’oisillon à gagner de l’assurance), et un refuge, soit une boîte en carton ou un coin-repos pour petits animaux, lui permettant de se reposer ou de se réfugier comme bon lui semble.

Caractéristiques physiques de l’oisillon

• Les plumes couvrent environ 75 à 90 % du corps de l’oisillon. Les plumes de la tête, du corps et les tectrices sus-alaires sont apparentes. Les rectrices et les rémiges primaires continuent à croître.
• Les jarrets arrivent peu à peu à supporter le poids de l’oisillon, et les pattes sont en mesure de s’agripper au perchoir.
• Le jabot se raffermit et sa taille diminue naturellement. Ce rétrécissement est souhaitable; puisque l’oisillon commence lentement à se percher, il pourrait se blesser en raison d’un gros jabot compromettant son équilibre et son agilité.
• Les commissures du bec commencent à durcir.
• Les espèces de grande taille atteignent le plateau de la courbe de croissance.
• L’oisillon n’est pas encore confiant lorsqu’il se perche; la pesée se fait donc encore dans un bac.
• Les griffes sont très pointues, mais ne doivent pas encore être coupées.
• L’oisillon dort maintenant 75 % de la journée, et lorsqu’il est éveillé, il passe le plus clair de son temps dans le coin-repos, à lisser ses plumes et celles des autres oisillons de la nichée.
• La curiosité de l’oisillon et la maîtrise progressive de sa coordination motrice favorisent l’exploration dans le substrat.

Objectifs d’élevage de l’oisillon

Les leçons et objectifs de l’étape précédente, par exemple l’enveloppement avec la serviette chaude et humide, la compilation des pesées quotidiennes de l’oisillon et les évaluations médicales, sont maintenus. La personne responsable de l’oisillon est en mesure d’amorcer une courte période de jeu avec l’oiseau en jouant à cache-cache avec la serviette. Certains articles, comme un harnais de vol et un coupe-griffes fonctionnant à faible intensité , sont présentés à l’oisillon même s’ils ne seront utiles qu’au cours des prochaines étapes du processus d’éducation. Même si le bébé oiseau au stade de préenvol n’est pas censé voler ou se faire couper les griffes, le processus de désensibilisation facilitera l’apprentissage des prochaines leçons.

Stratégies de nourrissage

Les oisillons sont toujours nourris à l’aide d’une seringue aux moments opportuns, par exemple tôt le matin et le soir, où ils reçoivent une bonne portion. Entre ces nourrissages, un bol peu profond rempli d’un mélange de granulés extrudés ramollis et de granulés de sevrage est toujours à la portée de l’oisillon. Ces granulés humectés doivent aussi conserver leur forme de croquettes afin d’être administrés à la cuillère. Beaucoup d’aviculteurs expérimentés considèrent que le nourrissage à la cuillère prend du temps et engendre des dégâts, mais cette stratégie encourage, entre autres, l’oiseau à manger seul. Les granulés ramollis mélangés à la formulation pour le nourrissage à la main aident également à maintenir une bonne motilité de l’intestin tout en permettant au jabot de rétrécir. Au stade de préenvol, même s’il est tentant de servir des morceaux d’autres aliments comme des mélanges de graines, de fruits et de légumes, il est important de n’offrir que des aliments extrudés destinés au sevrage ou parfois du millet en grappes pour encourager l’exploration. De cette façon, l’oisillon comprend que l’aliment extrudé constitue son régime alimentaire. Les aliments enrichis comme les fruits, les légumes et les régals seront servis plus tard dans le processus d’élevage.

Puisque les oisillons mangent une quantité de plus en plus grande de l’aliment extrudé sec , un bol d’eau en céramique peu profond et stable doit être placé sur le substrat, dans la cage.

Pour en apprendre davantage sur la deuxième étape du programme d’Éducation du perroquet jusqu’à l’envol et les techniques à utiliser, nous vous encourageons à visionner la présentation ci-dessous (en anglais seulement).

Programme d’Éducation du perroquet jusqu’à l’envol

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