La prévention de maladies dans une installation d’élevage intérieure de psittacidés 

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Introduction

La prévention de maladies peut se faire avec une planification, une quarantaine, des habitats, des habitudes de nourrissage, une immunisation et un assainissement adéquats. L’hygiène doit être maintenue constamment, rendant ainsi le nettoyage et la désinfection essentiels dans toute installation d’élevage d’animaux. Si la quantité de microorganismes pathogènes augmente au sein d’une installation, les risques qu’un oiseau entre en contact avec assez d’organismes pour causer une infection clinique haussent également.

L’assainissement inclut l’installation adéquate de systèmes de drainage et d’aération, et de cages dans le but d’atteindre des conditions hygiéniques. Un programme efficace et routinier est requis pour éliminer les déchets de nourriture, les excréments et la poussière de l’environnement des oiseaux.

Les bactéries et les champignons ne devraient pas être un problème dans une volière gardée propre et dans laquelle l’assainissement est adéquat. Cependant, il peut y avoir des oiseaux porteurs de virus très contagieux dans une collection mixte d’oiseaux exotiques sauvages. Les virus sont difficiles à contrôler sans utiliser de désinfectants. Si un oiseau meurt d’un virus contagieux, une désinfection immédiate et efficace de l’environnement doit être effectuée.

Définitions

La désinfection réfère à la destruction des microorganismes pathogènes sur des objets inanimés à l’aide de moyens chimiques ou physiques. Il est possible qu’il reste des spores ou des traces de microorganismes, mais ces derniers ne peuvent causer de maladies chez des oiseaux en santé. La stérilisation est simplement l’acte d’éliminer complètement tous les microorganismes vivants, jusqu’au dernier. Cet acte ne peut que rarement, voire jamais, être accompli en nettoyant l’environnement des animaux, même si c’est le but.

En décrivant l’effet d’un agent sur un type de microorganisme, le suffixe -stat signifie qu’il prévient la multiplication d’un organisme, et le suffixe -cide signifie qu’il l’élimine (Sainsbury et Sainsbury, 1988). Par exemple, un bactéricide détruit les bactéries; un fongicide, les champignons; et un virucide, les virus.

Des moyens physiques de destruction incluent la vapeur, la lumière ultraviolette, les extrêmes de pH et la chaleur intense. Des désinfectants chimiques sont couramment utilisés, et il en existe plusieurs types, chacun avec différentes caractéristiques.

La situation sanitaire actuelle

Dans l’industrie d’oiseaux exotiques, les maladies continuent d’être particulièrement difficiles, car elles causent la perte d’oiseaux rares et précieux ou d’oiseaux de compagnie, ce qui peut être dû aux facteurs suivants :

  1. Un développement rapide de l’élevage d’oiseaux exotiques sauvages sans planification ni préparation adéquates et rigoureuses. Des erreurs surviennent au niveau des volières, des pièces pour oiseaux, de la ventilation et de la gestion.
  2. Des éleveurs manquant d’expérience et dont la plupart des activités fonctionnent selon une méthode par essais et erreurs et une collecte de données par le bouche-à-oreille.
  3. Des difficultés en laboratoire pour diagnostiquer même les maladies des psittacidés les plus courantes comme la psittacose et la plupart des maladies virales. De plus, bon nombre d’éleveurs sont réticents à envoyer leurs oiseaux morts pour l’analyse.
  4. Un manque de vétérinaires aviaires exotiques expérimentés principalement parce que les études collégiales sont concentrées sur les animaux agricoles.
  5. La contrebande d’oiseaux contournant la quarantaine, souvent plus stressante pour les oiseaux, ce qui augmente le taux de maladie.

L’utilisation de médicaments ne remplace pas un bon assainissement. L’administration continue et massive de médicaments pour maintenir la santé échouera tôt ou tard en raison de l’apparition de souches résistantes.

La transmission de maladies

La transmission horizontale de maladies peut être faite par des vecteurs externes comme des insectes, des oiseaux sauvages et des rongeurs, ainsi que la manipulation; par de la nourriture, de l’eau ou des cages contaminées; et par de la poussière, des excréments séchés, des squames ou des particules d’eau dans l’air. L’élimination de la transmission horizontale nécessite une réduction constante et persistante des microorganismes dans l’environnement des oiseaux.

La transmission verticale de maladies se fait par l’infection des organes reproducteurs des oiseaux reproducteurs et la contamination ultérieure des œufs de la couvée. La transmission verticale peut être réduite en élevant des oiseaux en captivité qui ne sont pas malades et en ne faisant pas l’élevage d’oiseaux dont les petits sont morts d’une maladie transmise verticalement.

Les oiseaux exotiques et l’exploitation avicole commerciale

Les exploitations avicoles commerciales peuvent choisir des oiseaux en santé, vigoureux et sans maladie d’une source, alors que la plupart des éleveurs de perroquets travaillent avec des oiseaux sauvages de partout dans le monde. Les oiseaux sauvages sont facilement affaiblis par le stress au point d’être vulnérables aux infections. Les nouveaux oiseaux et les résidents peuvent être porteurs de microorganismes contagieux auxquels ils sont eux-mêmes résistants, mais qu’ils peuvent excréter lorsqu’ils sont stressés.

Un système tout-plein/tout-vide n’est pas possible avec les perroquets, car ces derniers ne commencent pas à se reproduire avant des années, ont une grande espérance de vie et coûtent cher. La fumigation n’est également pas possible, puisque retirer les oiseaux du bâtiment et les relocaliser temporairement leur causera du stress, ce qui pourrait engendrer une épidémie.

L’environnement de la pièce

Le microclimat de la pièce devrait être bien contrôlé en régularisant l’aération et la ventilation, et en contrôlant l’humidification grâce à des brumisateurs et d’autres appareils, ainsi que des filtres à air. Un environnement excessivement sec permet aux excréments de sécher et possiblement de se disperser en poussière dans l’air, ce qui cause de la contamination croisée. Il peut y avoir une accumulation d’organismes causant des maladies dans la poussière fine sur les poutres, les rebords de fenêtre, les murs et le plafond. Il ne devrait pas y avoir ces types de surfaces dans le design de la pièce.

Une pièce pour oiseaux doit posséder une entrée ou pièce de désinfection juste avant pour que les visiteurs puissent mettre des bottes en plastique jetables par-dessus leurs souliers ou changer ces derniers. Un bain de pieds peut également être présent pour tremper les chaussures dans un désinfectant puissant qui n’est pas rendu inactif par de la matière organique. Cependant, un bain de pieds mal entretenu est une excellente façon de propager la maladie.

La pièce pour élever les oisillons devrait être bien éloignée de la pièce principale où sont les oiseaux reproducteurs et de la chambre d’isolement. Les débits d’air devraient être distincts. Le matériel de nettoyage utilisé dans les pièces pour oiseaux adultes ne doit pas être utilisé pour la pièce des oisillons.

L’environnement de la cage

L’hygiène est très souvent associée au nettoyage, mais cela devrait commencer par le design de la cage et la construction de l’habitat. L’aménagement de la cage devrait faciliter un nettoyage et une désinfection efficaces. Les volières suspendues permettent de garder les oiseaux loin de leurs excréments et de ceux des autres. L’espace entre les cages devrait minimiser les risques qu’un oiseau défèque sur la cage d’à côté; 30 cm est une distance respectable pour réduire la contamination croisée entre les cages.

Pour un nettoyage en profondeur, les murs, les plafonds et les planchers devraient être résistants à l’eau et pouvoir soutenir la puissance d’un nettoyeur à haute pression, au besoin. Les planchers devraient être en béton et munis d’une légère inclinaison se dirigeant vers un drain. Un mauvais drain de sol contribue à un mauvais assainissement, car cela rend l’élimination des déchets plus difficile. Les endroits humides ou mouillés sont déplaisants et constituent une zone de reproduction parfaite pour les mouches. 

La « nettoyabilité » des surfaces est importante à prendre en considération lors du choix de matériaux de construction. La saleté et les microorganismes s’incrustent dans les pores des surfaces et se camouflent dans les fissures. Il est difficile de les éliminer même en brossant et en utilisant une haute pression. Une finition lisse est donc préférable.

Morgan-Jones (1981) a étudié la charge bactérienne sur différentes surfaces nettoyées et a découvert qu’il y a nettement plus de bactéries sur la brique, le bois peint et d’autres surfaces que sur le plastique (Tableau 1). La feuille de plastique PVC avec une finition glissante est offerte par les Industries Mauco Ltée en 1 mm (0,040 po) d’épaisseur, 1,2 m (4 pi) de largeur et jusqu’à 15 m (50 pi) de longueur. 

Tableau 1 –
Quantité de bactéries prélevées sur des matériaux nettoyés dans des bâtiments agricoles

Surface Bactéries au total (à 22 °C) / 100 cm2
Plastic100
Concrete12,500
Metal13,900
Cement walls16,300
Wood22,500
Painted Wood34,300
Brick75,600

Morgan-Jones (1981)

Le nettoyage régulier et à grande eau

Un programme d’assainissement efficace devrait être effectué en étapes logiques et de façon continue. Un nettoyage en profondeur aide à lutter contre les maladies en éliminant la matière organique qui nuit à l’action désinfectante et en réduisant la quantité d’organismes pathogènes pour permettre au reste d’être désinfecté. L’utilisation d’aspirateurs dans les pièces pour oiseaux doit être évitée, car ces appareils ont tendance à souffler la poussière, ce qui pourrait répandre les microorganismes. Les virus peuvent également passer dans le sac de l’aspirateur et retourner dans l’air. Les planchers doivent être balayés au besoin et lavés avec un désinfectant périodiquement, au moins une fois par semaine. Pour que la poussière et le duvet restent au sol pendant le nettoyage, les surfaces peuvent être légèrement humidifiées.

Pour réduire les risques de transmission de zoonose, d’allergies ou de maladies pulmonaires à long terme, un masque doit être porté dans des conditions poussiéreuses. Par exemple, les masques chirurgicaux distribués par White Cross / VenTech Healthcare Inc. sont confortables et semblent être efficaces dans ces conditions.

Si des masses d’excréments ont commencé à s’accumuler sur les barreaux de cage, elles doivent être retirées en grattant. La saleté visible doit être éliminée mécaniquement en créant aussi peu de poussière que possible. S’il n’y a pas de drain de sol, les feuilles de plastique ou de papier sous les cages doivent être jetées et remplacées par des matériaux propres.

Les cages doivent être vaporisées pour les mouiller et pouvoir éliminer la saleté et les excréments restants. Lors de ce nettoyage à grande eau, un détergent ou désinfectant germicide qui reste relativement efficace en présence de matières organiques peut être utilisé.

Les augets à eau et à nourriture

Pour minimiser la contamination fécale de la nourriture et de l’eau, les augets des oiseaux ne devraient pas être placés sous les perchoirs ou leur endroit favori pour se percher. Les augets à eau doivent être nettoyés et désinfectés lorsqu’ils sont souillés. Pour éviter la contamination croisée, les augets devraient être remis dans la même cage, ou un second assortiment peut être utilisé pendant que les augets souillés trempent dans un désinfectant toute la nuit. Certains oiseaux souillent leurs augets avec de la nourriture ou des excréments plus souvent que d’autres. Si les augets ne sont pas souillés, le nettoyage peut être fait deux fois par semaine au lieu de quotidiennement. Offrir des suppléments dans l’eau requiert de nettoyer et de remplir l’auget d’une préparation fraîche tous les jours. Les augets doivent être nettoyés avec un tampon abrasif pour éliminer toute vase et matière organique, puis trempés dans un désinfectant selon la situation (voir ci-dessous).

Les distributeurs d’aliments par gravité doivent être retirés et nettoyés entièrement de façon périodique. Il peut y avoir des endroits dans le distributeur où la nourriture ne bouge presque pas, soit en raison de leur conception ou parce que les oiseaux ne mangent que d’un côté. Ces endroits peuvent moisir ou devenir le site de reproduction de papillons de nuit.

Les augets à eau et à nourriture ne doivent pas être trempés dans le même seau lors du remplissage. Une pelle de remplissage et un pichet d’eau permettent de remplir les contenants de façon hygiénique.

Les nettoyeurs à haute pression

La capacité de nettoyage des brosses et d’autres méthodes mécaniques ne bat pas celle des nettoyeurs à haute pression. Un nettoyage conventionnel de cages avec un tuyau d’arrosage, un seau, une éponge et une brosse est un processus lent, fatigant et pas aussi efficace qu’un nettoyage avec un puissant jet d’eau. L’usage domestique de nettoyeurs à haute pression est beaucoup plus courant en Europe où la plupart de ces appareils sont fabriqués. Les fonctionnalités requises pour nettoyer et désinfecter les cages comprennent une pression de fonctionnement ajustable, une buse à jet crayon et une buse à éventail, et le plus important, une buse à jet moussant.

La plupart des nettoyeurs à haute pression ont une entrée à débit variable permettant de mélanger un produit liquide à l’eau. Cependant, l’ajout d’un détergent au nettoyeur à haute pression n’aide pas à la réduction de bactéries en surface (Morgan-Jones, 1981), lesquelles sont considérablement réduites de plus de 90 % seulement avec la force physique du jet. Il ne s’agit également pas d’une façon efficace d’appliquer le désinfectant. Comme le produit est pulvérisé dans les airs ou perdu dans le ruissellement de l’eau, il n’est pas en contact avec les surfaces assez longtemps pour les désinfecter adéquatement.

Les désinfectants moussants

La désinfection cruciale se produit durant la phase finale du programme d’assainissement. C’est ici que des produits à taux élevé de désinfection pourraient être requis, surtout en cas de problème viral. L’application efficace et sûre de ces désinfectants est importante.

L’effet moussant semble avoir de nombreux bienfaits comparativement à l’application en vaporisation d’autres désinfectants. On peut obtenir de la mousse en mélangeant une marque adéquate de désinfectant avec de l’eau et, à l’aide d’une buse spéciale qu’on fixe au nettoyeur à haute pression, transformer cette solution en une épaisse couche de mousse adhérente.

Les avantages suivants peuvent être obtenus :

  1. Temps de contact augmenté : en raison de sa nature, la mousse reste en contact avec les cages et les murs plus longtemps et on obtient une désinfection et un nettoyage plus efficaces, car la plupart des désinfectants sont basés sur une période d’exposition d’au moins 10 minutes.
  2. Pénétration accrue : création d’une activité germicide plus efficace, ce qui aide à éliminer les organismes résistants.
  3. Recouvrement total : les risques de manquer des zones contaminées sont éliminés, car l’aspect visuel de la mousse permet de voir où le désinfectant a été appliqué.
  4. Couverture plus large : la mousse est projetée jusqu’à 3 m, donc toutes les crevasses et tous les coins sont atteints dans les grandes cages dont l’accès est restreint.
  5. Aucun effet d’aérosol : puisque la mousse est appliquée avec une buse spéciale, il n’y a pas d’atomisation irritante pour le personnel ni pour les oiseaux comme avec les vaporisateurs.
  6. Utilisation de moins d’eau : produit moins d’humidité dans les endroits où le drainage est limité.
  7. Effet résiduel : lorsqu’on laisse sécher la mousse sans rincer, une microcouche reste à la surface et continue de désinfecter pendant au moins 7 jours, selon certains fabricants de produits.

Il y a bien entendu des inquiétudes concernant le bien-être des oiseaux qui sont en contact avec les désinfectants. Une fois que l’on retire un couple d’oiseaux de leur cage ou volière, on peut nettoyer ces dernières en profondeur avant que d’autres oiseaux y soient placés. Cependant, la plupart du temps, le nettoyage se fait quand les oiseaux sont encore dans leurs cages.

Lorsque nous appliquons la mousse, certaines espèces, comme les cacatoès des Moluques et ceux à huppe blanche, restent dans leurs nichoirs, là où ils se cachent généralement quand il y a des gens, alors que d’autres espèces, dont les aras et les amazones, restent dans le haut ou à l’arrière de la volière, sur le dessus de leurs nichoirs. Donc, les zones au bas de la cage, où les barreaux sont le plus contaminés, peuvent être nettoyées sans que ces oiseaux soient en contact avec le désinfectant. La situation se complique avec les oiseaux craintifs, comme les papegeais maillés, les cacatoès de Goffin et certaines amazones, qui volent pendant que la mousse est étendue et peuvent en recevoir dans la face.

Si un oiseau reçoit de la mousse dans les yeux, retirez-le de la cage et rincez ses yeux avec de l’eau stérile. L’oiseau pourrait frotter ses yeux irrités avec ses griffes et un col pourrait réduire l’enflure périoculaire.

Les microorganismes préoccupants

Un examen post-mortem devrait être fait sur tous les oiseaux morts pour déterminer quels microorganismes doivent être éliminés. En Ontario, la direction de la santé et du bien-être des animaux du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation offre des services complets de procédures d’évaluation post-mortem, dont la virologie et l’histopathologie. Le ou la vétérinaire peut recevoir des copies du rapport par courrier directement de la direction de la santé et du bien-être des animaux, lesquelles pourront être consultées pour en savoir plus sur les résultats.

Chez HARI, un examen de la cause de mortalité indique que les virus sont les principaux responsables. Depuis notre création en octobre 1985, la cause de mortalité chez nos oiseaux reproducteurs a été établie comme étant un agent viral dans 65 % des cas et bactérien dans 11 % des cas, l’agressivité dans 7 % des cas, et une erreur de gestion dans 5 % des cas. Pour les 12 % restants, les causes étaient inconnues ou n’ont pas été publiées. Les virus isolés étaient l’herpès de type enveloppé ou lipophile, et le paramyxovirus (pas du type Newcastle) 95 % du temps; le reste étant le réovirus.

La moitié des oiseaux qui avaient un taux élevé de bactéries pathogènes étaient des loris auxquelles un aliment liquide riche en sucres simples était offert. Nous offrons maintenant aux loris notre purée sèche Tropican, ce qui a réglé le problème et raffermi leurs excréments.

Les infections bactériennes sont beaucoup plus courantes chez les bébés nourris à la main; les bactéries Pseudomonas et de l’E. coli étant les organismes causant leur mort. Nous avons découvert des bactéries Pseudomonas dans notre eau de puits et elles se développaient dans l’eau des couveuses et causaient ces infections.

Le traitement de routine des nouveaux oiseaux à l’aide de granulés contenant 1 % de chlorhydrate de chlortétracycline (CTC) pendant 45 jours devrait éliminer la psittacose causée par la Chlamydia psittaci chez les oiseaux qui en sont porteurs. Les cages et les accessoires de nourrissage doivent être complètement désinfectés avant de cesser le traitement des oiseaux avec les granulés médicamenteux pour éviter que ces derniers soient réinfectés.

Les désinfectants

Il y a plusieurs options de désinfectants, lesquels sont divisés en catégories selon leurs ingrédients actifs et leurs capacités à éliminer différents microorganismes. Bon nombre de composés mères sont plus efficaces, stables et moins irritants lorsqu’on les ajoute à d’autres groupes chimiques. Donc, il ne faut pas généraliser l’activité d’un composé mère, comme l’iode ou le phénol, selon les produits dérivés commerciaux offerts. Chaque préparation est testée selon des procédures normalisées desquelles on obtient le résultat formant le critère de base.

Le concept de développer des politiques pour le choix et l’utilisation de désinfectants chimiques a d’abord été élaboré pour les hôpitaux (Gardner et Peel, 1986). Si deux produits semblent similaires sur certains aspects, le choix d’un type ou d’une marque de désinfectant devrait se faire selon l’organisme qu’on souhaite contrôler, la surface et/ou l’objet en question, le risque ou danger à l’utilisateur ou à l’animal, et le rapport coût-efficacité.

Selon les microorganismes pathogènes trouvés lors de l’élevage des psittacidés, le désinfectant utilisé pour les couveuses et les seringues de nourrissage doit être une marque bactéricide sûre qui possède également des propriétés fongicides et virucides. Le désinfectant utilisé pour les barreaux de cage, les murs et les planchers doit être un virucide qui est le moins susceptible d’être affecté par la présence de matière organique.

L’hypochlorite de sodium

Traditionnellement, les produits chlorés sont des désinfectants populaires, car ils éliminent rapidement de nombreux microorganismes et sont peu coûteux (Gangle, 1988). Parmi les sporicides les plus efficaces, ils sont également létaux pour les virus lipophiles et hydrophiles.

Le javellisant ménager est la forme traditionnelle de chlore. Même dans de grands espaces intérieurs, les vapeurs dues à l’évaporation du javellisant qui sèche peuvent être très irritantes, surtout pour le système respiratoire efficace des oiseaux. D’autres points négatifs incluent son pouvoir corrosif néfaste, surtout pour les barreaux de cages, et sa réduction en efficacité en raison de petites quantités de matière organique.

Une nouvelle forme de chlorite de sodium aurait une grande activité microbicide et une toxicité faible pour les humains et les animaux (Alcide, Alcide Corp). Cependant, elle est dispendieuse et difficilement accessible. 

L’alcide est constitué de deux composés : une base de chlorite de sodium et un composé activateur d’acide organique, lequel est vendu séparément. Une fois mélangé avec de l’eau, l’alcide est actif pendant environ 14 jours. Lorsqu’appliquée par vaporisation, cette solution aurait un effet sporicide après 15 à 30 minutes, alors qu’un mélange de glutaraldéhyde et de formaldéhyde n’avait cet effet seulement lorsqu’il était appliqué de cette façon (Wallace et coll., 1988).

L’iodophore

L’iode libre possède des effets létaux rapides contre les bactéries et les champignons, mais peut être irritant et toxique et est modérément soluble dans l’eau (Russell et Hugo, 1987). Cependant, l’iodophore est un composé dans lequel l’iode est « maîtrisé », et il s’agit probablement de l’un des désinfectants les plus sécuritaires à utiliser. En effet, il possède l’activité germicide de l’iode, mais pas ses propriétés indésirables.

L’iodophore est efficace contre une grande variété de bactéries et de champignons et leurs spores. C’est également un bon virucide, mais seulement après une exposition prolongée. De plus, il reste actif en présence de matière organique, mais seulement si le pH ne dépasse pas 4 (Russell et Hugo, 1987).

Ces qualités rendent l’iodophore idéal comme désinfectant pour nettoyer et faire tremper les augets à eau, les seringues et les couveuses pour oisillons. Cependant, l’iodophore tache le plastique et les mains. Lorsque la solution n’est plus brune, c’est un signe qu’elle doit être changée.

La chlorhexidine

La chlorhexidine possède quelques limitations remettant en question son utilisation routinière. Même si elle est moins nocive que les désinfectants au phénol et à l’aldéhyde, elle n’est pas efficace contre plusieurs types de bactéries. Lors d’une épidémie d’herpès, on recommande parfois l’ajout de chlorhexidine (20 ml par 3,79 L) à l’eau potable pour ralentir la propagation de la maladie (Clubb, 1989). Ceci prend en compte que la propagation s’est fait par ingestion, mais il est également possible de respirer l’organisme causant cette maladie.

Lorsque nous avons utilisé une marque de désinfectant à base de chlorhexidine pour faire tremper les seringues pour le nourrissage à la main, il y a eu une éclosion d’infections à Pseudomonas chez nos oisillons. Nous avons cultivé la bactérie à partir de l’eau de trempage, de la surface des seringues et de l’eau des couveuses. La bactérie Pseudomonas se développe bien dans l’eau stagnante et la chlorhexidine est inefficace dans cette dernière. Il est donc contre-indiqué d’utiliser de la chlorhexidine dans des environnements humides comme les couveuses et les incubateurs. Nous ajoutons maintenant du sel dans l’eau de nos couveuses 65 ml par 3,79 L) et avons découvert que cette méthode est très efficace pour réduire le développement d’organismes.

Certains éleveurs disent ajouter de la chlorhexidine aux aliments pour le nourrissage à la main pour prévenir ou contrôler les candidoses (Clipsham, 1988). La candidose du jabot est habituellement liée à une nourriture de faible qualité ou à une infection générale causée par le ralentissement du transit intestinal. Les aliments qui contiennent trop de sucres simples ou ont de faibles capacités de rétention d’eau peuvent contribuer à ce ralentissement en fournissant de la nourriture aux candidoses, ce qui ralentit davantage le transit intestinal. Il serait donc plus logique de changer de nourriture au lieu de continuellement exposer les bébés à la chlorhexidine, possible cancérigène.

L’ammonium quaternaire

L’ammonium quaternaire est un surfactant cationique avec des propriétés bactéricides puissantes, mais sporicides de faible qualité (Russell et Hugo, 1987). Ce sont des fongicides discutables, et leur activité germicide est réprimée en présence de matières organiques.

Les composés d’ammonium quaternaire sont de bons nettoyants à usage général et éliminent de façon préliminaire les organismes causant des maladies. Ils ne sont pas largement utilisés dans les sites d’élevage, car on y retrouve beaucoup de déchets organiques.

Les composés phénoliques

Les composés phénoliques sont considérés comme les désinfectants les plus forts et peuvent être utilisés dans les centres de quarantaine supervisés par l’USDA. Ils agissent assez rapidement, soit en 10 minutes, et conservent mieux leur efficacité en présence de matière organique que la plupart des désinfectants.

Les dérivés phénoliques, comme le biphénylol, sont plus efficaces comme désinfectants. Les substituts courants au groupe phénolique sont le chlore-para (4) et l’ortho-benzyl (2). Ces dérivés augmentent l’activité bactéricide et virucide du phénol (Russell et Hugo, 1987). Des détergents synthétiques ont également été ajoutés aux formulations avec des composés phénoliques pour augmenter leur détergence (Prindle, 1983). Ceci permet à certaines marques d’être utilisées en une seule application, car elles nettoient et désinfectent en même temps. 

Les composés phénoliques sont des bactéricides puissants qui peuvent éliminer une grande variété de bactéries causant des maladies, dont celles de Pseudomonas et de la salmonelle. Les spores bactériennes semblent être résistantes aux phénols. Ces derniers sont très efficaces contre les virus lipophiles et enveloppés, mais peuvent présenter certaines limites contre d’autres virus. Cependant, les virus les plus courants chez les perroquets, soit l’herpès et la variole aviaire, ainsi que les paramyxovirus, sont des virus enveloppés.

Les composés phénoliques sont particulièrement utiles pour désinfecter les barreaux des cages et les planchers, et pour mettre dans les bains de pieds. Lorsqu’on l’utilise dans ces derniers ou dans les zones très souillées, cette solution diluée peut être renforcée de 3 ou 4 fois.

Les mélanges de germicides

Certains produits offerts sont une combinaison de deux composés ou plus compatibles et coopératifs. Ils ont été développés pour élargir le spectre d’activités, augmenter l’action résiduelle, ou ajouter de la détergence.

Par exemple, le LysofumeTM (Winthrop) contient un composé de formaldéhyde et d’ammonium quaternaire.

Bon nombre de composés sont incompatibles et seuls des produits prémélangés devraient être utilisés.

Les aldéhydes

Les aldéhydes font partie des agents biologiques les plus efficaces pour éliminer des organismes et possèdent une bonne résistance à l’inactivation par matières organiques. Ils sont efficaces contre la plupart des types de bactéries, de spores bactériennes, de champignons et de virus. Ils fournissent également une activité résiduelle sur les surfaces où ils ont séché.

Produit unique, le LysofumeTM (Winthrop) est un fumigateur désinfectant de surfaces, à phase vapeur, qui se décompose lentement en dégageant du formaldéhyde. Ce dernier est emprisonné dans la solution LysofumeTM, ce qui réduit grandement la toxicité associée au formaldéhyde gazeux. Lorsqu’appliqué sur des surfaces, ce produit présente un taux de 6 à 8 % d’activité autour de la couche créée jusqu’à ce que l’ingrédient actif soit entièrement décomposé. Le taux de décomposition augmente lorsque la température hausse, donc seule de l’eau froide devrait être utilisée.

L’activité sporicide de ces composés semble être limitée à des situations où l’objet à désinfecter peut être trempé dans la solution (Wallace et coll., 1988).

Le glutaraldéhyde est considérablement plus coûteux que d’autres désinfectants et généralement vendu déjà dilué pour être utilisé à une concentration de 2 %. Il pourrait être seulement requis en cas d’inquiétudes par rapport aux virus non enveloppés ou aux spores bactériennes. Ces virus incluent le parvovirus, le papillomavirus et le réovirus. De plus, le glutaraldéhyde est souvent utilisé comme méthode de stérilisation à froid pour les ustensiles et les endoscopes.

La sécurité et la toxicité

Les recommandations pour la dilution de chaque produit doivent toujours être suivies. Les produits ne doivent pas être mélangés, car des incompatibilités chimiques peuvent causer une augmentation de la toxicité et/ou une diminution de l’efficacité. Lorsque mélangés, certains produits peuvent réagir en relâchant des vapeurs toxiques. Le chlore gazeux s’échappant du javellisant est particulièrement dangereux.

Certains fabricants proclament que leurs produits dilués dans de l’eau sont « non toxiques, non nuisibles, non irritants, non corrosifs et 100 % biodégradables ». Ces affirmations sont basées sur des analyses faites avec des solutions diluées aux quantités d’utilisation recommandées, soit 1 : 128 ou 1 : 256. Un vétérinaire américain semble se fier à ceci pour l’un des désinfectants les plus puissants, un produit à base de glutaraldéhyde (Cilpsham, 1988).

Toutefois, quand on lit les petits caractères sous les notices « Danger » et « Précaution » de ces produits, il est généralement mentionné : « Nocif si ingéré, éviter le contact avec la peau, porter des gants en caoutchouc, des vêtements protecteurs, et des lunettes de protection ou un écran facial, dommages aux muqueuses possibles, corrosif ». Peut-être que cette contradiction se justifie par la croyance que la dilution élimine la toxicité. Il vaut mieux suivre les mises en garde des concentrés même lorsqu’on utilise des désinfectants dilués, comme c’est recommandé sur certaines étiquettes. Ceci est particulièrement important pour les composés phénoliques et les aldéhydes, lesquels sont très irritants pour la peau.

Ces produits chimiques peuvent avoir des effets indésirables à long terme, tant pour la personne qui les applique que pour les animaux. Même si bon nombre de ces produits chimiques sont biodégradables, leurs conséquences environnementales, comme l’introduction dans la nappe aquifère, sont également inquiétantes en raison de la mauvaise élimination des eaux usées.

La désinfection des œufs

Mandl et coll. (1987) ont étudié l’efficacité d’une variété de désinfectants sur les œufs de poulets à griller contaminés par la salmonelle. Il n’y a eu aucun effet indésirable sur l’éclosabilité des œufs trempés dans une solution à 2 % d’aldéhydes, de composés phénoliques ou d’ammonium quaternaire pendant 5 minutes. L’éclosabilité était considérablement réduite par une solution à 5 % de composés d’iodophores. Le traitement le plus efficace pour les œufs d’incubation contaminés par la salmonelle était de les submerger dans de l’eau chaude (60 °C) pendant 1 minute, puis 5 minutes dans un désinfectant à base d’aldéhydes ou de composés phénoliques (Mandel et coll., 1987).

Résumé

Les bonnes pratiques d’assainissement et de quarantaine sont le meilleur moyen de prévenir les maladies infectieuses chez les oiseaux. Malheureusement, les vaccins ne sont pas encore disponibles pour la plupart des virus que les perroquets sont à risque de contracter. Même lorsque ces bonnes pratiques sont en place, un programme complet d’assainissement est essentiel au contrôle des maladies.

La propreté générale et la gestion professionnelle sont les premières étapes pour minimiser une épidémie virale dans nos volières. Les excréments doivent être retirés des installations intérieures aussi souvent que nécessaire pour prévenir les maladies dues à la contamination croisée chez les oiseaux.

Pour nettoyer les incubateurs et les couveuses, ainsi que les accessoires de nourrissage et d’eau, des produits germicides moins irritants, comme ceux à base d’iodophores et d’ammonium quaternaire, peuvent être utilisés. Lors de la désinfection des cages ou s’il y a possibilité de virus, l’utilisation d’un produit à base de composés phénoliques ou d’aldéhydes est le meilleur moyen d’assurer une désinfection en profondeur, même peut-être complète.

Une bonne relation de travail est requise entre l’aviculteur, le vétérinaire aviaire expérimenté et le personnel du laboratoire post-mortem. Ceci vient aider à mettre en place un programme de prévention de maladies selon les circonstances particulières de chaque installation pour répondre plus rapidement aux problèmes de maladies.

Références :

BLOCK, S. S. (1983). Disinfection, Sterilization, and Preservation. 3rd ed. Lea & Febiger, Philadelphia.

CLIPSHAM, R. (1988). Preventative Health Care for Aviculture – disinfection and sanitation. Watchbird 15(5):16-22.

CLUBB, S. (1989). Disinfectants in the pet shop. Pet Business 15:6 pp 62-65.

GANGLE, J. (1988). Disinfection of clinic and aviary. Proc. Assoc. of Avian Tech. pp 25-28.

GARDNER, J. F. AND PELL, M. M. (1986). Introduction to Sterilization and Disinfection. Churchill Livingstone, London.

MANDEL, J., HAFEZ, H.M., WOERNLE, H. and KOSTERS, J. (1987). (Efficacy of disinfection methods for broiler breeder eggs contaminated with Salmonella.) Archiv. fur Geflugelkunde 51:16-21.

MORGAN-JONES, S. C. (1981). Cleansing and Disinfection of Farm Buildings. In: Disinfectants: Their Use and Evaluation of Effectiveness. Eds. Collins, C. H., Allwood, M. C., Bloomfield, S. F., and Fox, A. Academic Press, London. pp 201-212.

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RUSSELL, A. D., and HUGO, W. B. (1987). Chemical disinfectants. In: Disinfection in Veterinary and Farm Animal Practice. Eds. A. H. Linton, W. B. Hugo, A. D. Russell. Blackwell Scientific Publications pp 12-42.

SAINSBURY, D. and SAINSBURY, P. (1988). Livestock Health and Housing. 3rd ed. Baillere Tindall, London.

WALLACE, J., DODD, J. and MILLETT, M. (1988). Comparison of the sporicidal effect of three disinfectant solutions within an isolator transfer port. Animal Technology 39:189-193.


Appendice 1 – Les désinfectants :

Format :

  • Nom (fabricant) : format – distributeur coût$, coût/concentration, ratio de dilution, coût par litre dilué.
  • Ingrédients (% désinfectant actif)

Chlore (javellisant)
Javex (Bristol-Myers) : 3,6 L – magasins alimentaires et pharmacies 2,50 $,
0,70 $/L, 1 : 32, 0,022 $/L.
Hypochlorite de sodium, 6 %.

Povidone iodée (iodophores)
Iosan (WestAgro Canada) : 4 L – magasins CoOp 17,30 $,
4,33 $/L, 1 : 333, 0,013 $/L.
Acide phosphorique, 15,95 %; polyethoxy polypropoxy ethanol-iodine, 4,85 %; nonylphenoxypoly ethanol-iodine, 12,60 % (fournit 1,75 % d’iode).

Composés d’ammonium quaternaire
Multi-san (Diversey Wyandotte Inc.) : 5 L – magasins CoOp 18,60 $, 3,72 $/L, 1 : 160, 0,024 $/L.
Chlorure d’alkyldiméthylbenzyl ammonium, 4,50 %;
chlorure de n-alkyldiméthyléthylbenzyl ammonium, 4,50 %;
alcool éthylique, 2,25 % (9,0 % de chlorure d’ammonium, 2,25 % d’alcool).
Lysoquat (Winthrop) : 4,5 L – Winthrop 16,30 $, 3,63 $/L, 1 : 256, 0,015 $/L.
Chlorure de didécyldiméthylammonium, 1,40 %; chlorure de benzalkonium, 11,2 %; EDTA tétrasodique, 2,0 %; alcool isopropylique, 0,5 %; alcool éthylique, 2,8 % (12,6 % de chlorure d’ammonium, 3,3 % d’alcool).
Coverage 256 (Calgon Vestal Labs) : 3,78 L – Sanofi 30,00 $, 7,94 $/L, 1 : 256, 0,031 $/L.
Chlorure de décyldiméthyloctylammonium, 4,60 %; chlorure d’ammonium dioctyle-diméthyle, 2,30 %; chlorure de didécyldiméthylammonium, 2,30 %; chlorure de benzalkonium, 6,14 % (15,34 % de chlorure d’ammonium).

Composés phénoliques
Lysovet (Winthrop) : 4,5 L – Wintrop 31,63 $, 7,03 $/L, 1 : 256, 0,028 $/L.
Biphénynol, 9,2 %; o-benzyl-p-chlorophénol, 8,20 %; p-tert amylphénol, 1,70 %; dodécylbenzènesulfonate de sodium, 3,00 %; EDTA tétrasodique, 2,80 %, alcool isopropylique, 2,60 % (19,1 % de composés phénoliques, 2,6 % d’alcool, 5,8 % d’autres composés).

One Stroke (Calgon Vestal Labs) : 4,0 L – Sanofi 30,00 $, 7,50 $/L, 1 : 256, 0,030 $/L.
Biphénynol, 10,0 %; o-benzyl-p-chlorophénol, 8,5 %; p-tert amylphénol, 2,0 % (20,5 % de composés phénoliques).

Tek-Trol (Biotek Industries) : 3,8 L – Biotek Canada 32,00 $, 8,45 $/L, 1 : 256, 0,033 $/L.
Biphénynol, 14,0 %; o-benzyl-p-chlorophénol, 12,0 % (26,0 % de composés phénoliques).

NL50
0 (National Labs) : 4,5 L – Nika Sales 23,37 $, 5,20 $/L, 1 : 80, 0,065 $/L.
Ricinoléate de potassium, 3,3 %; o-benzyl-p-chlorophénol, 3,2 %, xylène sulfonate de sodium, 2,0 %; laurylsulfate de sodium, 0,6 %; EDTA tétrasodique, 0,6 % (3,2 % de composés phénoliques, 6,5 % d’autres composés).

Aldéhydes
Glutaraldéhyde (Winthrop) : 5 L – Obtenu par les vétérinaires, coûte cher; ne nécessite pas de dilution. Glutaraldéhyde, 2 %.
Lysofume (Winthrop) : 4,5 L – Winthrop 31,07 $, 6,91 $/L, 1 : 128, 0,054 $/L.
Hydroxyméthyl-2 nitro-2 propanediol-1,3, 19,20 %; formaldéhyde, 2,02 %; chlorure de benzalkonium, 2,29 %.


Appendice 2 –

Modèles de nettoyeurs à haute pression et de machines de moussage recommandé

Format

  • Fabricant (distributeur)
  • Modèle : Pression de fonctionnement, volume d’eau, tension, puissance, prix.
    Tous ces modèles comprennent un chariot (sauf le modèle HD575), un tuyau à haute pression, un pistolet compresseur, un manche et une buse.

BSM (DeBoer’s Farm Equipment Ltd.)
– CP 60 : 1 150 psi, 8,3 L/min, 110 V, 1,5 HP, 1 145 $.
– SAC 100 : 1 650 psi, 15 L/min, 220 V, 3,0 HP, 1 225 $.
Les modèles BSM ont la meilleure valeur, car ils comprennent un bec mousseur, alors que ce dernier est un accessoire coûteux chez Karcher et WAP.

Karcher (Karcher Cleaning Systems Inc.)
– HD 575 : jusqu’à 1 000 psi, 2,2-8,3 L/min, 110 V, 1,8 HP, 1 295 $.
– HD 1000 : jusqu’à 2 465 psi, 3-16,6 L/min, 220 V, 7,0 HP, 2 295 $.

Les buses standards de ces modèles Karcher peuvent être changées d’un jet de crayon à un puissant jet dirigé ou à un jet en éventail qui couvre une zone plus large. Karcher est l’un des fabricants de matériel de nettoyage les plus importants au monde et est basé en Allemagne de l’Ouest. Leur équipement est utilisé par Exxon pour nettoyer le grès de plage couvert d’huile en Alaska. HARI utilise le modèle HD 1000, lequel peut retirer de la peinture sur les planchers quand on utilise la plus forte pression.

WAP (Nika Sales)
– JET : jusqu’à 1 000 psi, 10,6 L/min, 110 V, 1,9 HP
– L3000 : jusqu’à 2 400 psi, 17 L/min, 220 V, (5,0 HP)
Il est possible de louer un nettoyeur WAP-JET chez Nika Sales du vendredi au lundi pour 50 $. Ce modèle comporte une buse qu’on peut changer pour une buse qui mousse partiellement un désinfectant/détergent. Toutefois, si vous décidez d’acheter l’un de ces appareils, il vaut mieux également acheter leur buse mousseuse spéciale.


Adresses de fabricants ou de distributeurs :

Bio-tek Industries, Canada
11 Rimini Mews
Mississauga, Ontario
L5N 4K1
416-567-3030

DeBoer’s Farm Equipment Ltd.
RR # 1
Elora, Ontario
N0B 1S0
519-846-5388

Karcher Cleaning Systems Inc.
1770 Alstep Drive
Mississauga, Ontario
L5S 1W1
416-672-8233

Mauco Industries Ltd.
4115 Cousens St.
St. Laurent, Quebec
H4S 1V6
514-337-6131

Nika Sales
219 Silercreek Pkwy. North
Guelph, Ontario
N1H 7K4
519-824-0620

Pressure Washers with PressureParts.com

Sanofi Animal Health Canada, Inc.
275 Sheldon Dr. Unit #8
Cambridge, Ontario
N1T 1A3
1-800-265-8622

Veterinary Laboratory Services Branch
Ontario Ministry of Agriculture and Food
Located at: The University of Guelph
519-823-8800 Ext.4501

White Cross/Ventech Healthcare, Inc.
5700 Keaton Cres.
Mississauga, Ontario
L5R 3K2
568-3800,1-800-668-1128

By Mark Hagen, M.Ag.
Director of Research

Titre original (en anglais) :Disease Prevention through Proper Sanitation
and Disinfection in an Indoor Psittacine Breeding Facility

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