Programme d’Éducation du perroquet jusqu’à l’envol, étape 3 : le stade d’envol

Tout éleveur ou toute éleveuse attend le moment où, le couvercle de l’habitat enlevé, l’oisillon est fièrement et confortablement perché par lui-même d’un côté de l’habitat. Cette nouvelle réussite est un signe évident que l’oisillon est prêt à porter son nouveau titre d’oisillon au stade d’envol! Cette prochaine étape comporte une grande variété de nouvelles leçons et expériences et constitue la période de désensibilisation la plus intense des six étapes du programme EPE. Les leçons comprennent notamment des exercices de battement des ailes, avec possibilité de vol, des bains quotidiens et des activités d’exploration dans un environnement d’apprentissage. Il faut toutefois considérer la possibilité que l’oisillon régresse à l’étape précédente.

Caractéristiques physiques de l’oisillon

Les plumes couvrent 95 % du corps de l’oisillon.
Les jarrets supportent maintenant tout le poids de l’oisillon.
Pour un œil inexpérimenté, l’oisillon ressemble à un oiseau adulte.
Le jabot continue de se raffermir et de rétrécir.
Les commissures du bec sont maintenant dures.
Les griffes ne doivent toujours pas être coupées.
La mobilité de l’oisillon s’améliore; il se tient sur ses pattes et utilise son bec et ses ailes pour grimper agilement.

Installation de la cage

L’oisillon atteignant le stade d’envol doit maintenant être transféré dans une petite cage de sevrage lui permettant de développer une forte sensation de sécurité. La cage doit être couverte la nuit et pendant les périodes de repos, le jour. Elle doit également offrir très peu de distractions pour l’oisillon curieux; seulement des perchoirs en corde et des bols d’eau et de granulés extrudés de sevrage placés stratégiquement près des perchoirs. Pendant une courte période au cours du stade d’envol, la cage de sevrage peut aussi contenir une boîte servant de cachette et de refuge à l’oisillon. Afin d’assurer la sécurité de l’oisillon, les perchoirs doivent être installés de façon stratégique, c’est-à-dire à un niveau peu élevé, afin d’empêcher les casse-cous de grimper trop haut avant de maîtriser parfaitement leur coordination et leurs mouvements. Certains débutants trouvent que la cage de sevrage est petite, mais ce n’est que parce qu’ils sont tentés d’offrir des jouets et d’autres objets pour amuser l’oisillon. Il est important de garder son oisillon entièrement concentré!

Objectifs d’élevage de l’oisillon

À cette étape, les oisillons côtoient des oisillons ayant atteint des stades plus avancés dans les exercices de sevrage et d’élevage. Ils ne sont que de simples observateurs, mais ils sont rapidement intrigués par les leçons des autres oiseaux dans cet environnement d’apprentissage.

Le processus de sevrage se poursuit; puisqu’il mange une grande quantité de granulés secs, l’oisillon doit boire beaucoup d’eau.
L’oisillon reste éveillé plus longtemps qu’avant, quoiqu’il nécessite toujours une période de repos dans son refuge servant aussi de cachette.
La mobilité de l’oisillon s’améliore; il se tient sur ses pattes et utilise son bec et ses ailes pour grimper agilement.
Des séances de brumisation suivies d’une possibilité de lézarder encouragent l’oisillon à battre des ailes, à faire de l’activité physique et à lisser ses plumes.
L’oisillon est malhabile et maladroit, donc doit être surveillé et encadré pendant les séances de vol.
L’oisillon apprend à connaître sa place dans la volée pendant les séances de brumisation et lorsqu’il lézarde et fourrage.
La prise de l’oisillon est maintenant forte, lui permettant de se percher en hauteur.
La première demande de base est montrée, soit de passer du perchoir de la balance à sa cage et vice versa.
La communication cognitive, c’est-à-dire la communication orale, le langage corporel et le contact visuel, est encouragée puisqu’elle est significative pour l’encadrement.
Le lissage des plumes est encouragé, car il améliore la mobilité de l’oisillon.
Le développement graduel de relations sociales avec des oisillons d’autres nichées est surveillé.
La personnalité de l’oisillon se révèle peu à peu.
Les activités d’exploration pour fourrager sont pratiquées dans la cage de l’oisillon.
La diminution de la taille du jabot facilite les exercices d’enveloppement dans une serviette.
La désensibilisation aux outils rotatifs pour la taille des griffes et à la lime à griffes prépare l’oisillon aux légères séances de toilettage dès qu’il se perchera avec assurance.
Le port du harnais de vol est maintenant sûr étant donné la diminution de la taille du jabot.
Cette étape est parfaite pour l’établissement de règles de conduite aux moyens du mimétisme, de l’encadrement et de la manipulation avec soin. Malheureusement, cette étape est souvent celle où la personne responsable des soins de l’oisillon câline ce dernier trop souvent, sans encourager son indépendance. S’il est sans arrêt à proximité de la personne qui s’occupe de lui, notamment pendant le lissage de ses plumes, l’oiseau s’accroche à cette personne et développe une peur de tout ce qui l’entoure.
Puisqu’il s’agit souvent d’une étape où le sevrage cause de l’inanition intentionnelle ou non intentionnelle, le contrôle du poids et la surveillance des déjections sont extrêmement importants.
L’oisillon est toujours nourri seulement d’aliments extrudés de sevrage, en plus des nourrissages du matin et du soir à la cuillère ou à la seringue d’une formulation pour le nourrissage à la main.
Des granulés peuvent être trempés dans une eau chaude et le nourrissage peut être assisté environ quatre fois par jour au besoin, sans toutefois toucher les commissures du bec. De plus, puisque le jabot a diminué de taille, il ne faut pas encourager l’oisillon à l’élargir en bougeant brusquement comme un nouveau-né désirant de grandes quantités de nourriture. L’oisillon mangera plus souvent par lui-même si son environnement est sain et si les autres oisillons de la volée ou les oiseaux plus avancés mangent à côté de sa cage. Il est toutefois important d’insister pour que l’oisillon mange principalement dans sa cage, sauf s’il fourrage ses aliments extrudés sur le dessus de la cage, s’il se fait brumiser ou s’il fait des exercices.

Pour en apprendre davantage sur la troisième étape du programme d’Éducation du perroquet jusqu’à l’envol et les techniques à utiliser, nous vous encourageons à visionner la présentation ci-dessous (en anglais seulement).