Selon un communiqué de presse récent (offert en anglais seulement), le US Fish and Wildlife Service (Service des pêches et de la nature des É.-U.) a inscrit l’ara hyacinthe – la plus grande espèce de perroquet au monde – sur la liste des espèces menacées, sous la Endangered Species Act (ESA) (Loi sur les espèces en voie de disparition), en vigueur à partir du 12 septembre 2018, tel que publié dans le registre fédéral (page offerte en anglais seulement) le 13 août 2018.

En raison d’un manque de sites de nidification causé par la déforestation, ainsi que le braconnage pour le commerce illégal d’animaux en Amérique centrale et du Sud, les aras hyacinthes sont aujourd’hui à risque. En effet, il ne reste qu’une population négligeable de 6 500 aras hyacinthes sauvages. Toutefois, depuis 1990, la population sauvage semble se rétablir et se stabiliser, probablement sous l’effet de projets de conservation, de l’écotourisme et du soutien offert par les fermiers locaux.

L’inscription sous la ESA comprend un article spécifique à l’espèce (lien offert en anglais seulement) qui assure la protection des aras hyacinthes sauvages, mais permet l’importation et l’exportation de certains aras hyacinthes élevés en captivité, ainsi que le commerce intérieur entre États, puisque ces activités ne constituent pas une menace pour les aras sauvages. Cela dit, le commerce international d’aras quant à lui est strictement contrôlé sous la Wild Bird Conservation Act (Loi sur la conservation des oiseaux sauvages) (lien offert en anglais seulement) et la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). De ce fait, la décision de la ESA n’est pas très efficace pour arrêter le commerce local des animaux en Amérique du Sud, puisque ce commerce est déjà banni par la CITES.

La position de l’équipe HARI est de continuer à soutenir le commerce libre entre États, entre éleveurs et/ou propriétaires d’animaux de compagnie, sans l’usage de permis draconiens lesquels dirigent le commerce légal d’oiseaux gardés en captivité aux États-Unis vers des activités clandestines. Les lois des États, lesquelles peuvent être plus restrictives que les lois fédérales, sans toutefois ne jamais l’être moins, ont un effet négatif lorsque des espèces sont inscrites sous la loi de la ESA. En effet, dans 27 des 50 États, il devient illégal de posséder les espèces inscrites sous la ESA, même si elles ont été élevées en captivité.

Communiqué de presse du US Fish and Wildlife Service (offert en anglais seulement)
En savoir plus : Bird Life International (lien offert en anglais seulement)