Il est recommandé de continuer cette désensibilisation afin d’éviter que l’oiseau perde les leçons acquises, en plus de permettre à la personne qui s’occupe des soins quotidiens de détecter les caractéristiques physiques qui sont

Que les oisillons soient élevés par leurs parents ou dans une nourricerie, il est important de les désensibiliser avec soin à l’examen médical qui évalue leur état de santé physique. Comme les oisillons gagnent en maturité à l’approche du stade d’envol, la désensibilisation permet d’assurer qu’ils s’habituent aux techniques de manipulation utilisées pendant l’évaluation visuelle de leurs caractéristiques physiques comprise dans un examen médical complet, lequel est réalisé par un ou une vétérinaire aviaire d’expérience.

Si les oisillons sont élevés par leurs parents, il est nécessaire d’évaluer l’historique et les comportements de ces derniers concernant la manipulation de leurs bébés avant toute intervention. Une surveillance accrue est aussi nécessaire après les interventions. Les évaluations de l’état de santé des oisillons se font généralement près du nid. À l’institut HARI, nous laissons aussi les parents voir leurs bébés lorsque ceux-ci subissent leur évaluation de santé et lorsqu’ils sont pesés ou bandés. Puis, nous replaçons les oisillons avec leurs parents afin d’assurer un élevage parental continu. Les oiseaux qui ont été transportés dans un nouveau foyer et qui ont donc un historique douteux, ou encore ceux qui grandissent sans cette leçon d’éducation, peuvent tout de même être désensibilisés grâce à un encadrement et au jeu.

Il est recommandé de continuer cette désensibilisation afin d’éviter que l’oiseau perde les leçons acquises, en plus de permettre à la personne qui s’occupe des soins quotidiens de détecter les caractéristiques physiques qui sont signe d’un problème de santé nécessitant les soins d’un ou d’une vétérinaire. De cette façon, le stress causé par les examens vétérinaires de routine est moindre.
Ce segment vidéo (en anglais seulement) traite brièvement des leçons de base de l’éducation des perroquets concernant la désensibilisation à l’examen médical et à la façon dont l’institut HARI met en pratique ces techniques.

Désensibilisation à l’examen médical, étape introductive

L’examen médical complet, pratiqué quotidiennement par la personne préposée de la nourricerie à l’aide de méthodes de désensibilisation, permet à l’oisillon de rapidement comprendre qu’il est tout à fait normal d’avoir un faisceau lumineux dirigé sur ses choanes ou de se faire palper sous les ailes et les pattes, régions normalement impossibles à toucher chez les perroquets adultes. Cette leçon s’avérera très utile tout au long de la vie de l’oisillon, puisqu’elle indique l’assimilation adéquate des nutriments, en plus de permettre une évaluation médicale générale, peu importe qui pratique ces vérifications, notamment la future personne responsable des soins de l’oiseau, puis le ou la vétérinaire qui confirme ces vérifications lors des visites de routine.

Inspection de la cavité buccale et de la région choanale

Sur cette photo, l’oiseau est désensibilisé à l’inspection de la région choanale à l’aide de la technique appropriée, soit de légères pressions sur le maxillaire et la mandibule, en douceur et sans force. Gratter les plumes entourant les oreilles tire généralement un bâillement de la part de l’oisillon, ce qui facilite l’inspection de la région choanale et de la cavité buccale.

Contrairement à la technique montrée sur la diapositive précédente, cette technique nécessite trop de force pour l’utiliser à des fins de désensibilisation et d’inspection visuelle de la région choanale et de la cavité buccale. Il peut être nécessaire de retirer du substrat qui aurait malencontreusement été ingéré, mais qui est toujours visible dans la cavité buccale. Cette technique peut aussi être utilisée par des spécialistes en santé aviaire afin de prélever un échantillon de la région choanale. Elle ne doit toutefois pas être pratiquée par des personnes non expérimentées pour une simple inspection quotidienne ou à des fins de désensibilisation.

Inspection des yeux et des orifices auditifs

• À cette étape, les yeux de l’oisillon ne doivent toujours pas être exposés à la lumière de façon radicale ou pour une longue période.
• Les orifices auditifs doivent faire l’objet d’une inspection visuelle afin de détecter tout signe de rougeur, de peau squameuse ou d’anormalités.

L’utilisation d’un stéthoscope sur différentes parties du corps, particulièrement la région où les sacs aériens sont situés, permet de désensibiliser l’oiseau à l’instrument ainsi que d’habituer la personne responsable des soins à différencier les sons normaux et anormaux. Les vétérinaires aviaires jouent aussi un rôle essentiel dans l’éducation des aviculteurs; ils les aident à reconnaître les sons anormaux des voies respiratoires liés à des problèmes de santé nécessitant l’expertise immédiate de spécialistes.

Désensibilisation à l’examen médical, étape 2 : le préenvol

L’inspection de la cavité buccale et de la région choanale se poursuit jusqu’au stade d’envol. Si l’oisillon a une alimentation optimale , des choanes en croissance et en santé commenceront à être visibles à partir de cette étape particulière.

Inspection des yeux, des oreilles, des narines, du jabot, des pattes, de la peau, etc.

Inspection et évaluation des plumes naissantes

Désensibilisation à l’examen médical, étape 3 : le stade d’envol

Puisque la taille du jabot a commencé à diminuer, les exercices d’enveloppement dans une serviette sont maintenant avancés. L’oisillon enveloppé dans la serviette roule en douceur d’un côté et de l’autre. L’enveloppement dans la serviette est une leçon fondamentale qui va de pair avec la désensibilisation à l’examen médical, puisque l’utilisation de la serviette permettra de réaliser de futures interventions médicales, lorsque l’oiseau sera adulte.

Désensibilisation à l’examen médical, étape 4 : les activités d’exploration avancées

À cette étape, l’oisillon a un champ de possibilités devant lui : il a développé motricité, assurance et gaieté, et sait maintenant ce qui est attendu de lui en tant que membre de la volée. L’encadrement est précieux puisqu’il permet d’assurer que l’examen médical est plaisant et que la participation de l’oisillon est récompensée par des éloges (verbales et expressions faciales). À cet âge, les oisillons se sentent en sécurité lorsqu’ils sont en présence d’autres membres de la volée. Il est donc préférable de les laisser près les uns des autres.

Désensibilisation à l’examen médical, étape 5 : l’indépendance de l’oisillon

À cette étape, l’oisillon développe ses muscles pectoraux sains ainsi que des habiletés à voler. Cette étape est souvent celle à laquelle l’oisillon quitte la nourricerie pour un nouveau foyer et une nouvelle volée d’adoption. Même si l’oisillon a gagné en assurance et a forgé sa personnalité, il doit toujours être désensibilisé à différentes interventions médicales nécessitant une contention avec la serviette. Ces techniques doivent toutefois être utilisées avec respect et douceur, en plus d’y ajouter un élément de jeu et de l’encadrement pour assurer une expérience positive.

Désensibilisation à l’examen médical, étape 6 : des aliments et un environnement enrichis

L’oisillon est maintenant complètement désensibilisé à l’examen médical. Il est fin prêt pour son examen en tant que « nouvel oiseau » par une ou un vétérinaire aviaire.