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L’analyse immédiate des amandes de tournesol et de carthame et des arachides, aliments courants chez les perroquets gardés en captivité, indique qu’elles contiennent une teneur très élevée en matières grasses et modérée en protéines, avec des énergies brutes élevées semblables. La valeur d’énergie métabolisable des amandes de tournesol chez les cacatoès de Goffin en cage était de 6 207 ± 282 kcal/kg lorsque déterminée dans un essai global avec nourrissage à volonté et 6 094 ± 86 kcal/kg lorsque déterminée par un essai global par gavage. Le métabolisme moyen quotidien pour les cacatoès de Goffin en cage était de 48 kcal par jour par oiseau ou de 186 kcal par jour par kilogramme de l’oiseau. Ces chiffres correspondent à environ 2,2 fois le métabolisme basal prévu pour ces oiseaux.
Lorsque la composition en acides aminés essentiels pour les besoins de croissance chez la volaille est comparée aux taux trouvés dans les protéines de graines oléagineuses, il semble que la lysine et la méthionine sont limitées dans les trois types de graines examinées, et que la thréonine est également limitée dans la protéine de carthame et d’arachide. Dans la comparaison de la composition en acides aminés de la carcasse entière d’un poulet et celle d’un petit perroquet, la perruche ondulée montre une similitude qui pourrait permettre d’utiliser les besoins des poulets de chair pour estimer les besoins en acides aminés des perroquets.
Selon un sondage récent effectué à l’échelle nationale auprès des propriétaires d’animaux de compagnie, de 71 à 77 % des propriétaires d’oiseaux ont acheté des graines en sac ou en boîte, et seulement 10 % ont acheté des granulés.1 Toutefois, peu d’études scientifiques ont été effectuées sur la valeur nutritionnelle de ces graines. L’analyse garantie sur les emballages de graines ne fournit pas beaucoup d’information sur la valeur nutritionnelle du mélange, puisque ce dernier comprend les écales riches en fibres que les perroquets ne consomment pas.
De plus, la plupart des oiseaux sélectionnent leurs graines favorites du mélange avant de consommer les autres ingrédients; si même ils les mangent. Donc, chaque mélange de graines peut fournir différents taux de nutriments selon le rapport final de graines et d’autres ingrédients consommés par l’oiseau. Les graines oléagineuses de tournesol et de carthame représentent la portion principale de la plupart des mélanges de graines offerts aux perroquets; ce sont des ingrédients courants que les oiseaux préfèrent à d’autres graines. Plusieurs variétés de tournesol sont cultivées commercialement. Les graines de type oléagineuses sont cultivées pour produire de l’huile consommable et des farines protéinées riches en fibres. Les graines de tournesol de confiserie entières contiennent une amande lâche dans l’écale et ont une faible teneur en huile, car elles ont une plus grande part d’écale.2 Les deux formes sont incluses dans les mélanges de graines; les graines de confiserie étant plus courantes.
L’apport énergétique, lequel l’oiseau utilise, s’appelle l’énergie métabolisable (ÉM).3 Le besoin calorique constitue le facteur principal contrôlant la prise alimentaire. Donc, connaître les besoins énergétiques quotidiens et la valeur d’énergie métabolisable est utile lors de la conception de formulations afin d’établir un bon équilibre de vitamines, de minéraux et de protéines, car les taux de ces nutriments sont basés sur la prise alimentaire.
L’énergie brute (ÉB) représente l’énergie libérée sous forme de chaleur lorsqu’une substance est complètement oxydée et ne fournit aucune indication directe de l’utilisation de l’énergie par un animal déterminé.4 L’énergie digestible (ÉD) apparente constitue l’ÉB de l’aliment consommé sans l’énergie fécale.4 Les déchets fécaux et urinaires se mélangent dans le cloaque des oiseaux avant d’être évacués; donc, l’ÉD est difficile à étudier chez les oiseaux. L’énergie métabolisable apparente (ÉMA), soit la mesure d’énergie alimentaire disponible la plus couramment utilisée pour les oiseaux, peut être déterminée en soustrayant l’énergie des fientes (matières fécales et urine) de l’ÉB de la nourriture consommée, puis en divisant par le poids de la nourriture consommée.3 Déterminer l’énergie métabolisable vraie (ÉMV) requiert la séparation de l’ÉB des fientes d’origine alimentaire de celles d’origine non alimentaire, puis de corriger ceci.5 L’ÉMVn constitue l’ÉMV corrigée pour la croissance ou la perte de protéines corporelles en ajoutant à l’énergie des fientes l’énergie équivalente à l’azote retenue ou en en soustrayant l’énergie équivalente à l’azote perdue. Toutefois, ceci est relativement infime chez des oiseaux sous des conditions de maintien.5
La méthode courante pour déterminer l’ÉM est par essais au cours desquels l’aliment testé est substitué par une partie de l’aliment de référence ou par un ingrédient d’une valeur d’ÉM connue.4 Un marqueur inerte et non absorbé, comme de l’oxyde de chrome, peut simplifier l’essai en rendant superflues les collectes quantitatives totales des fientes. Comme dans les études sur la digestion, la concentration relative du marqueur dans l’aliment et les fientes sont utilisées pour calculer la quantité des fientes provenant d’une unité d’aliment consommé.5
L’ajout précis et la consommation uniforme d’une matière indicatrice sur une graine entière sont impossibles; donc, la prise alimentaire et la production de déchets totales doivent être déterminées pour calculer l’ÉM. Dans un essai avec nourrissage à volonté, la mesure de prise alimentaire et la collecte de fientes non contaminées véritables sont compliquées par le gaspillage de nourriture. Les cacatoès de Goffin sont des oiseaux très actifs qui sortent leur nourriture de leur auget avec leur bec. Si de la nourriture tombe et se mélange aux fientes, ceci augmentera la marge d’erreur expérimentale, car la prise alimentaire et le poids des fientes seront surestimées.
Une autre option d’expérience qui éliminerait ces erreurs possibles constitue de gaver les oiseaux avec un aliment liquide mesuré avec précision. Aucun autre aliment ne serait offert aux oiseaux et des fientes pures seraient collectées. Les perroquets démontrent des comportements diurnes et ont un jabot pouvant conserver suffisamment de nourriture, laquelle est libérée lentement jusqu’au prochain nourrissage. Avec le gavage, l’oiseau n’est plus en mesure de contrôler la quantité de nourriture ingérée et la quantité offerte ne favorise peut-être pas l’équilibre énergétique. Une augmentation ou diminution de la quantité de nourriture servie par gavage peut altérer la digestibilité. Ceci peut être minimisé en gavant l’oiseau d’une quantité d’amandes de graines équivalant approximativement à la quantité ingérée par l’oiseau lors de l’essai avec nourrissage à volonté.
Le métabolisme d’existence constitue la dépense énergétique des oiseaux en cage qui ont maintenu une masse corporelle constante au cours d’un nombre de jours durant lesquels ils n’étaient pas en période de reproduction, de mue, de fatigue migratoire, de croissance ou de dépôt de graisse.6 Il mesure le métabolisme de base, additionné de l’énergie pour la thermorégulation, pour une action dynamique spécifique, et pour la quantité limitée d’activité permise par l’espace restreint de la cage.6 Le métabolisme d’existence pour les cacatoès de Goffin dans cette étude peut être calculé à partir de la quantité nette de nourriture consommée durant l’essai avec nourrissage à volonté et l’ÉM déterminée de cette nourriture.
L’énergie métabolisable des amandes de tournesol chez les cacatoès de Goffin sous des conditions de maintien a été déterminée par deux différentes méthodes expérimentales, soit avec nourrissage à volonté et par gavage.
L’essai avec nourrissage à volonté a duré cinq jours. Pour réduire la marge d’erreur lors de cet essai, les augets ont été conçus pour minimiser le gaspillage de nourriture; la nourriture jetée a été collectée sous l’oiseau, et des graines écalées (c.-à-d., des amandes seulement) ont été offertes. Pour atteindre les amandes, les oiseaux devaient passer leur tête par la petite ouverture d’un auget à gravité et ne pouvaient pas facilement jeter les amandes. Deux fois par jour, les amandes jetées étaient balayées soigneusement pour les éloigner des fientes et collectées dans un contenant identifié pour chaque oiseau pour la durée de l’essai. Pendant ces cinq jours, la prise alimentaire a été calculée à partir de la diminution du poids de l’auget, puis corrigée avec la quantité d’amandes jetées. La dépense énergétique quotidienne pour chaque oiseau peut être calculée à partir de la prise alimentaire nette et son ÉM.
L’essai par gavage a été effectué à l’aide d’une seringue et d’un tube de nourrissage en acier, lequel était passé dans l’œsophage, directement dans le jabot. Pour mesurer avec précision la quantité nourrie d’amandes liquéfiées, une seringue était remplie avec de la nourriture, puis tarée sur une balance avant d’être servie, et pesée de nouveau après le nourrissage. Les amandes étaient moulues dans un moulin à café et mélangées à de l’eau afin de produire une préparation solide à 37,5 %. Les oiseaux étaient gavés deux fois par jour au cours de 3,5 jours, pour un total de 7 nourrissages.
Les oiseaux étaient privés de nourriture pendant 36 heures avant et après chaque essai afin de collecter toutes les fientes produites seulement par la nourriture ingérée durant l’essai. La collecte a commencé juste avant le premier nourrissage et s’est terminée 24 heures après le dernier. Les fientes recueillies ont été homogénéisées, finement moulues, puis pesées en fonction de la matière sèche. Les oiseaux étaient gardés individuellement dans des cages de 50 centimètres sur 50 centimètres sur 66 centimètres dans une pièce où la température était contrôlée et maintenue à 18 °C avec une humidité relative de 50 % ainsi qu’un cycle d’éclairage de 12 heures de lumière diurne et 12 heures de lumière nocturne.
Les deux essais ont été effectués à différents moments sur les mêmes 30 oiseaux. Les ÉM résultant des deux méthodes ont été comparées et les erreurs possibles identifiées. Pour éliminer les variations d’un oiseau à l’autre, seules les données jumelées du même oiseau ont été utilisées. Un test t jumelé a été utilisé pour comparer les moyennes d’ÉM des deux groupes, et la statistique F a été utilisée pour comparer les variances des deux méthodes. Bien que le temps soit un facteur confusionnel lors des essais, nous assumons que ceci n’a aucun effet sur l’ÉM avec les oiseaux adultes utilisés.
La bombe calorimétrique est la technique utilisée pour déterminer l’ÉB de l’aliment et des fientes. Elle consiste à brûler un échantillon pesé dans une atmosphère oxygénée, puis à mesurer la quantité de chaleur transmise à une quantité mesurée d’eau. L’ÉB est utilisée dans le calcul de l’ÉM de chaque oiseau. L’ÉB des fientes de chaque oiseau a été déterminée en double pour l’ÉB moyenne des fientes. L’ÉB de la nourriture était basée sur la moyenne de quatre bombes de graines de tournesol, et pour la comparaison, de graines de carthame et d’arachide.
De nombreux ingrédients utilisés dans l’industrie de nourriture pour animaux ne peuvent pas être offerts dans leur forme pure à l’animal soumis à l’essai, car ce dernier cesserait de manger. Les perroquets peuvent manger des graines de tournesol exclusivement pendant plusieurs d’années. Ceci simplifie les calculs et augmente la précision de l’estimation, car les interactions avec d’autres ingrédients dans un aliment d’analyse basale n’auront pas à être prises en compte.
L’analyse immédiate et l’ÉB des trois types de graines oléagineuses couramment servies aux oiseaux, soit les graines de tournesols et de carthame et les arachides, ont été déterminées. Une analyse documentaire de la composition en acides aminés et en acides gras des trois graines oléagineuses a été effectuée, puis comparée aux besoins estimés (basés sur les besoins des poulets de chair) et à la composition de carcasse entière de poule et de perruches ondulées.
L’analyse immédiate des amandes de tournesol de confiserie figurant dans le Tableau 1 démontre la composition riche en matières grasses et modérée en protéines de ces dernières. Une autre graine oléagineuse ainsi qu’une légumineuse souvent servies aux perroquets, les graines de carthame et les arachides, ont une composition similaire (Tableau 1). L’ÉB des trois amandes est élevée; ce qui n’est pas étonnant étant donné leur analyse immédiate (Tableau 1).
La valeur d’énergie métabolisable des amandes de tournesol chez les cacatoès de Goffin gardés en cage était 6 207 ± 282 kcal/kg lorsque déterminée dans un essai global avec nourrissage à volonté et 6 094 ± 86 kcal/kg lorsque déterminée par un essai global par gavage (Annexes 1 et 2).
Tableau 1-
Analyse immédiate d’amandes de graines ou d’arachides écalées, exprimée en pourcentage (a) et leur valeur d’énergie brute.
Amande ou arachide écalée | Humidité | Protéines brutes | Matières grasses brutes | Fibres brutes | Cendres | Extrait non azoté (ENA) (d) | ÉB (e) kcal/kg |
Tournesol(b) | 4,9 | 22,4 | 53,8 | 3,6 | 3,0 | 12,3 | 7 097 |
Carthame (c) | 3,0 | 23,6 | 59,3 | 2,6 | 3,2 | 8,3 | 7 429 |
Arachide crue | 3,6 | 29,4 | 53,0 | 2,4 | 2,3 | 9,3 | 6 829 |
Les valeurs moyennes de chaque essai ne différaient pas considérablement les unes des autres; toutefois, il y a eu des variations plus importantes au sein de l’essai avec nourrissage à volonté que l’essai par gavage (Tableau 2).
Tableau 2-
Comparaison des valeurs d’ÉM des graines de tournesol déterminées par méthode de nourrissage à volonté et par gavage.
Essai | ÉM moyenne kcal/kg | Écart type | Erreur type | Min. kcal/kg | Max. kcal/kg |
Nourrissage à volonté | 6 207 (a) | 282 (b) | 65 | 5 498 | 6 624 |
Par gavage | 6 094 | 86 | 20 | 5 899 | 6 208 |
Le métabolisme d’existence quotidien moyen pour le cacatoès de Goffin sous des conditions de maintien était 48 kcal/jour/oiseau ou 186 kcal/jour/kg (Annexe 1).
La quantité d’amandes jetées durant l’essai avec nourrissage à volonté allait de 14 à 201 g, avec une moyenne de 58 g par oiseau.
Les besoins en acides aminés sont souvent indiqués en pourcentages de l’aliment; toutefois, ceci complique la comparaison des compositions en acides aminés des aliments avec les différents taux d’énergie et de protéines. Les comparaisons sont plus significatives lorsque les taux d’acides aminés sont exprimés en pourcentages des protéines plutôt que de l’aliment entier.
Les compositions en acides aminés des protéines d’oléagineux (Tableau 3) sont basées sur les protéines d’amandes de graines plutôt que les protéines de farine d’oléagineux, lesquelles sont plus couramment trouvées dans la documentation.7,8,9 Les farines constituent le résidu de la graine après l’extraction de l’huile; leur composition en acides aminés peut différer en raison de l’inclusion de protéine d’écale.
Bien que la sérine, la cystine et la tyrosine ne soient pas des acides aminés essentiels, elles sont incluses avec ces derniers, car elles peuvent épargner une partie des besoins en glycine, en méthionine et en phénylalanine, respectivement.
Tableau 3-
Besoins estimés en acides aminés essentiels des perroquets et composition de trois amandes de graines/arachides écalées (g acide aminé/16 g azote).
Acide aminé essentiel (a) | Besoin estimé(b) | Amande de tournesol(c) | Amande de carthame(d) | Arachide écalée(e) | Carcasse de perruche(f) | Carcasse de poulet(g) |
Arginine | 6,0 | 10,0 | 9,4 | 11,2 | 5,9 | 6,8 |
Glycine+Sérine | 5,0 | 9,3 | 9,3 | 10,4 | 10,8 | — |
Histidine | 1,5 | 2,8 | 2,6 | 2,4 | 2,2 | 4,1 |
Isoleucine | 3,5 | 4,5 | 3,7 | 3,3 h 94 % | 3,9 | 3,9 |
Leucine | 5,9 | 7,0 | 6,0 | 6,6 | 6,2 | 6,5 |
Lysine | 5,0 | 3,9 h 78 % | 3,2 h 64 % | 3,2 h 64 % | 7,1 | 9,9 |
Méthionine+Cystine | 3,6 | 3,7 | 3,2 h | 2,5 h | — | 4,3 |
Méthionine | 1,9 | 1,8 h 95 % | 1,5 h 79 % | 1,2 h 63 % | 2,2 | 1,9 |
Phénylalanine+Tyrosine | 5,9 | 7,4 | 7,2 | 8,9 | 6,8 | 6,7 |
Phénylalanine | 3,2 | 4,7 | 4,3 | 5,0 | 3,9 | 3,6 |
Thréonine | 3,7 | 3,8 | 3,2 h 86 % | 3,1 h 84 % | 4,0 | 3,4 |
Valine | 3,6 | 5,2 | 5,3 | 4,2 | 4,8 | 4,4 |
Nombre d’acides aminés limitants | 2 | 3 | 4 |
Toutefois, sous certaines conditions, les besoins en cystine peuvent ne pas être comblés par la synthèse de la méthionine, surtout si l’aliment contient une teneur faible de ces deux acides aminés. Les protéines de plumes contiennent une quantité plus élevée de cystine que d’autres protéines corporelles.10 Donc, durant la croissance maximale des plumes chez un oisillon ou un oiseau adulte en période de mue, le besoin relatif en cystine peut augmenter.
La cystine sert également de précurseur pour la taurine, qui, chez les poulets et probablement les perroquets aussi, est conjuguée avec l’acide cholique durant la formation de la bile.5 La formation de la bile est déclenchée par le gras, lequel est élevé dans les amandes de graines oléagineuses. Donc, ces amandes peuvent déclencher davantage de conversion de la méthionine en cystine, puis en taurine pour la formation d’acide taurocholique.
En plus de comprendre une absorption incomplète, la méthionine est probablement un acide aminé limitant dans les amandes de tournesol comme l’isoleucine dans les arachides crues, durant la croissance ou la reproduction, bien que leurs taux soient similaires aux besoins estimés.
Un autre facteur qui peut altérer les besoins spécifiques en acides aminés chez les oiseaux nourris exclusivement d’amandes d’oléagineux est que les matières grasses polyinsaturées en peroxydation produisent des aldéhydes qui peuvent lier la lysine.5 La portion principale de la matière grasse dans le tournesol et le carthame est en forme d’acides gras polyinsaturés linoléiques (Tableau 4) et ceci peut exacerber l’état déjà limité de la lysine dans ces protéines.
Dans la comparaison de la composition en acides aminés des carcasses entières du poulet et du petit perroquet, ce dernier démontre une similarité, ce qui peut permettre d’utiliser les besoins du poulet de chair pour estimer les besoins en acides aminés pour la croissance du perroquet. Des recherches à l’Université de Californie à Davis ont montré que les besoins en lysine des calopsittes sont de 0,8 % et que les besoins en protéines totales sont de 20 % de l’alimentation, basée sur matière sèche.21,22 Ceci est très similaire aux besoins du poulet de chair utilisé ici pour estimer les besoins pour la croissance d’un perroquet.
Tableau 4-
Composition en acides gras des huiles de tournesol, de carthame et d’arachide.
Acides gras | Tournesol(a) | Carthame(b) | Arachide(c) |
Palmitique saturé (16/0) | 5 – 7 | 5 – 7 | 8 – 12 |
Stéarique (18/0) | 2 – 6 | 1 – 3 | 2 – 5 |
Arachidique (20/0) | trace – 0,5 | trace | 1 – 2 |
Béhénique (22/0) | 0,7 – 1 | trace | 2 – 3 |
Oléique insaturé (18/1) | 16 – 35 (d) | 9 – 20 (d) | 42 – 54 |
Linoléique (18/2){e} | 57 – 71 | 66 – 80 | 20 – 37 |
Linolénique (18/3) | trace – 2 | trace – 3 | trace |
Selon ces besoins estimés pour la croissance chez les perroquets, il semble que les taux de protéines oléagineuses du tournesol, du carthame, et de l’arachide sont tous les trois déficients en lysine et en méthionine/cystine; de plus, le carthame l’est également en thréonine, et l’arachide, en thréonine et en isoleucine (Tableau 3). Donc, il semble que le carthame possède une meilleure composition en acides aminés que l’arachide, et que le tournesol possède une meilleure composition que le carthame ou l’arachide.
Les calopsittes nourries exclusivement de graines de carthame avaient une aversion envers celles-ci; d’ailleurs, trois sur cinq d’entre elles ont perdu du poids et frissonnaient, alors que celles nourries exclusivement de graines de tournesol ont pris 65 % plus de poids en 60 jours que celles nourries de graines de carthame.23
La plus grande variation en ÉM durant l’essai avec nourrissage à volonté était probablement due à la grosse quantité de nourriture gaspillée par les oiseaux. Les oiseaux ont gaspillé en moyenne 58,3 g, ce qui est beaucoup plus que les 38,5 g qu’ils ont ingérés durant la même période. Il semble que l’instinct des oiseaux d’écaler est fort, car ils essayaient d’écaler les amandes déjà écalées.
L’énergie métabolisable apparente (ÉMA) de l’amande de tournesol est élevée lorsque comparée à celle des aliments composés couramment utilisés dans l’industrie des aliments pour la volaille.4 On peut s’attendre à ceci en raison de la composition élevée en matières grasses de l’amande. On peut également s’attendre à un taux élevé d’énergie métabolisable pour les amandes de graines de carthame et les arachides décortiquées, dont la composition en nutriments est similaire à celle des graines de tournesol.
Le métabolisme de base (MB) prévu, lequel s’appuie sur la formule pour oiseaux non passériformes en kcal/jour/kg de poids corporel (MB = 91,0 p.c.0,729)24 pour un oiseau de 0,261 kg est 83,8 kcal/jour/kg. En comparant ceci au métabolisme d’existence de 186 kcal/jour/kg calculé à partir des données de l’essai avec nourrissage à volonté (Tableau 1), il semblerait que le métabolisme d’existence de ces oiseaux est 2,2 fois le MB prévu. La zone thermique neutre (ZTN) de l’amazone à joues vertes (Amazona viridigenalis) est entre 26,5 °C et 35,0 °C.25 Les amazones à joues vertes et les cacatoès de Goffin viennent d’environnements tropicaux similaires et ont probablement une ZTN similaire. Lors de cette étude, la température de l’habitat était de 18 °C, ce qui était sous la température inférieure critique établie pour l’amazone. Donc, les cacatoès dans cette étude ont probablement dépensé de l’énergie pour maintenir leur température corporelle.
L’oiseau numéro 15 avait un métabolisme d’existence sous le MB prévu pour son poids, 70 c. 84 kcal/jour/kg (Annexe 1). Bien que ceci n’ait pas été vérifié, cet oiseau a sûrement perdu du poids au cours de l’essai.
La valeur d’ÉM des amandes de tournesol est élevée (et devrait l’être pour les graines de carthame et les arachides aussi). Les propriétaires d’oiseaux en cage dont les oiseaux sont obèses devraient limiter la quantité d’oléagineux qu’ils servent à ceux-ci.
Le département des sciences aviaires de l’Université de Californie à Davis a publié plusieurs textes sur la valeur nutritionnelle des amandes de tournesol et leur composition approximative comparativement aux amandes de graines de carthame.23,26,27 Toutefois, on trouve souvent des analyses contradictoires des éléments nutritifs dans la documentation populaire; habituellement, c’est parce que celles-ci incluent les écales fibreuses que les psittacidés ne consomment pas.28,29,30 L’un des livrets ne fait pas la différence entre les besoins pour la croissance et ceux pour le maintien de la santé; de plus, il énumère des taux erronés d’acides aminés des graines de tournesol et déduit incorrectement que les graines de tournesol contiennent des protéines de qualité inférieure.31 Donc, la confusion quant à quelle graine est la plus nutritive persiste, avec de nombreux « spécialistes » disant que le carthame est plus nutritif, perception basée sur la teneur supposément plus faible en matières grasses, ou sur les différences exagérées en acides gras insaturés.32,33 Certains oiseaux évitent possiblement le carthame en raison du goût amer et de l’effet laxatif de celui-ci, et donc, ils consomment une plus grande variété d’aliments.34,35
Les auteurs d’articles pour magazines populaires devraient utiliser des données sur les concentrations d’éléments nutritifs provenant d’analyses en laboratoire ou de revues à comité de lecture et ne pas citer les données provenant de tableaux sur les aliments pour animaux de ferme qui peuvent inclure l’écale fibreuse dans l’analyse. Les valeurs nutritives des oléagineux listées ici devraient aider les personnes qui donnent des conseils sur les mélanges de graines et les aliments extrudés aux propriétaires d’oiseaux de compagnie et aux aviculteurs.
La compagnie Rolf C. Hagen inc. a financé la recherche et fourni les oiseaux ainsi que les cages faites sur mesure. L’Université de Guelph a fourni les installations pour effectuer la bombe calorimétrique et abriter les oiseaux.
ANNEXE 1 –
Métabolisme d’existence des cacatoès de Goffin en cage, basé sur l’énergie métabolisable des amandes de tournesol, tel que déterminé lors de l’essai avec nourrissage à volonté sur une période de 5 jours avec une collecte entière des fientes.
No de l’oiseau | Amandes ingérées | Fientes totales | Amandes de tournesol | Métabolisme d’existence | Poids de l’oiseau | Métabolisme d’existence | |||
n=19 | Net(a) g | ÉB totale (b) cal | MS base, g | ÉB (C) cal/g | ÉB totale (d) cal | ÉM (e) cal/g | cal/jour/oiseau (f) | g | Kcal/jour/kg |
1 | 45,3 | 321 485 | 9,8 | 3 320 | 32 573 | 6 378 | 57 782 | 275 | 210 |
2 | 50,5 | 358 388 | 9,4 | 3 267 | 30 543 | 6 492 | 65 569 | 275 | 238 |
3 | 33,4 | 237 033 | 5,9 | 3 490 | 20 662 | 6 478 | 43 274 | 257 | 168 |
4 | 36,1 | 256 194 | 7,8 | 3 329 | 25 933 | 6 378 | 46 052 | 289 | 159 |
6 | 36,8 | 261 162 | 10,7 | 3 304 | 35 415 | 6 134 | 45 149 | 304 | 149 |
7 | 46,1 | 327 162 | 8,3 | 3 414 | 28 203 | 6 485 | 59 792 | 242 | 247 |
8 | 33,0 | 234 194 | 10,1 | 3 331 | 33 580 | 6 079 | 40 123 | 248 | 162 |
9 | 40,9 | 290 259 | 9,5 | 3 424 | 32 392 | 6 305 | 51 573 | 239 | 216 |
10 | 42,7 | 303 033 | 18,2 | 3 270 | 59 606 | 5 701 | 48 685 | 286 | 170 |
11 | 45,0 | 319 356 | 9,6 | 3 412 | 32 725 | 6 370 | 57 326 | 241 | 238 |
12 | 34,7 | 246 259 | 10,0 | 3 408 | 34 119 | 6 114 | 42 428 | 267 | 159 |
13 | 25,3 | 179 549 | 8,4 | 3 320 | 27 852 | 5 996 | 30 339 | 266 | 114 |
14 | 42,4 | 300 904 | 10,8 | 3 311 | 35 596 | 6 257 | 53 062 | 294 | 180 |
15 | 16,5 | 117 097 | 7,7 | 3 412 | 26 374 | 5 498 | 18 145 | 261 | 70 |
16 | 60,4 | 428 647 | 8,3 | 3 431 | 28 550 | 6 624 | 80 019 | 246 | 325 |
17 | 36,3 | 257 614 | 9,3 | 3 536 | 32 881 | 6 191 | 44 947 | 228 | 197 |
18 | 32,3 | 229 227 | 10,6 | 3 396 | 36 128 | 5 978 | 38 620 | 270 | 143 |
19 | 21,0 | 149 033 | 6,4 | 3 461 | 22 078 | 6 0452 | 5 391 | 233 | 109 |
22 | 53,4 | 378 969 | 10,7 | 3 310 | 35 286 | 6 436 | 68 737 | 244 | 282 |
Moyennes | 38,5 | 273 451 | 9,5 | 3 376 | 32 131 | 6 207 | — | 261 | — |
x / jour | 7,7 | 54 690 | 1,9 | — | 6 426 | — | 48 264 | — | 186 |
ANNEXE 2 –
Énergie métabolisable des amandes de tournesol servies par gavage avec une collecte entière des fientes sur une période de trois jours et demi.
No de l’oiseau | Amandes ingérées | Fientes totales | Amandes de tournesol | |||
n=19 | Net(a) g | ÉB totale (b) cal | MS, base, g | ÉB (C) cal/g | ÉB totale (d) cal | ÉM (e) cal/g |
1 | 30,9 | 219 291 | 8,6 | 3 502 | 30 084 | 6 123 |
2 | 29,8 | 211 485 | 9,1 | 3 491 | 31 836 | 6 028 |
3 | 27,3 | 193 743 | 8,2 | 3 478 | 28 417 | 6 056 |
4 | 26,9 | 190 904 | 7,2 | 3 419 | 24 617 | 6 182 |
6 | 29,7 | 210 775 | 8,8 | 3 452 | 30 519 | 6 069 |
7 | 31,0 | 220 001 | 8,5 | 3 645 | 31 018 | 6 096 |
8 | 25,1 | 178 130 | 7,6 | 3 390 | 25 648 | 6 075 |
9 | 30,0 | 212 904 | 8,2 | 3 334 | 27 368 | 6 185 |
10 | 30,4 | 215 743 | 7,8 | 3 507 | 27 422 | 6 195 |
11 | 26,6 | 188 775 | 8,9 | 3 572 | 31 860 | 5 899 |
12 | 28,6 | 202 968 | 8,1 | 3 475 | 28 252 | 6 109 |
13 | 26,4 | 187 356 | 7,0 | 3 341 | 23 456 | 6 208 |
14 | 31,0 | 220 001 | 9,6 | 3 373 | 32 247 | 6 057 |
15 | 25,6 | 181 678 | 7,7 | 3 618 | 27 897 | 6 007 |
16 | 30,2 | 214 323 | 8,0 | 3 495 | 27 994 | 6 170 |
17 | 29,5 | 209 356 | 9,3 | 3 718 | 34 579 | 5 925 |
18 | 25,4 | 180 259 | 7,9 | 3 333 | 26 300 | 6 061 |
19 | 28,0 | 198 710 | 7,3 | 3 476 | 25 203 | 6 197 |
22 | 32,1 | 227 807 | 9,0 | 3 435 | 30 813 | 6 137 |
Moyennes | 28,7 | 203 379 | 8,3 | 3 477 | 28 712 | 6 094 |
Mark Hagen, M. Sc. (agriculture)
Directeur de recherche
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