Protéger les éléphants d’Afrique peut aider à préserver directement l’habitat naturel des perroquets en Amérique du Sud

L’ivoire le plus dur provient des défenses des éléphants de l’ouest de l’Afrique. Ces éléphants, les Loxodonta africana, sont d’ailleurs la source première de l’ivoire utilisé dans les échanges commerciaux. En fait, 90 % des défenses en ivoire qui se trouvent sur le marché sont pris illégalement par les braconniers et environ 90 % des gens qui portent des bracelets d’ivoire ne les associent toujours pas aux éléphants qui en sont morts.

Par ailleurs, la menace principale à la survie des espèces de perroquets partout dans le monde est la destruction des forêts tropicales à une vitesse phénoménale.

Un substitut à l’ivoire

Il y a plusieurs années, un programme de commercialisation d’Amérique du Sud appelé « Tagua Initiative » a proposé de récolter le fruit de l’arbre à ivoire sud-américain, le Phytelephas macrocarpa, pour contrer la déforestation de la forêt tropicale. L’ivoire végétal peut être sculpté et taché pour simuler l’apparence douce et vieille de l’ivoire, et en faire un substitut. Nous devons nous souvenir de ces mots-clés. Les récoltes durables des arbres à ivoire et les campagnes internationales de commercialisation et de sensibilisation peuvent aider à préserver l’habitat des perroquets. La population et le gouvernement doivent toutefois prendre conscience de la relation entre le commerce de l’ivoire et la situation désespérée des éléphants. Bref, augmenter la demande de l’ivoire végétal constituerait une solution à la déforestation en diminuant la demande de l’ivoire et protégerait les espèces de la forêt tropicale.

LE SAVIEZ-VOUS?

Depuis 1981, la taille des populations d’éléphants sauvages a diminué de moitié. Chaque jour, 300 éléphants sont tués : certains sont tués par des fermiers furieux de voir leurs récoltes piétinées par ces gros animaux, d’autres par des chasseurs de gibiers, mais la plupart sont tués par des braconniers à la recherche de défenses en ivoire.