Il est essentiel pour tous les éleveurs de perroquets de comprendre l’importance d’identifier leurs oisillons.

Mark Hagen, M. Sc. (agriculture)
Directeur de recherche

Il est essentiel pour tous les éleveurs de perroquets de comprendre l’importance d’identifier leurs oisillons. L’identification permet de déterminer l’origine de l’oiseau, de confirmer le statut légal de ce dernier, de documenter le livre généalogique pour usage ultérieur, et d’aider les détaillants de produits pour animaux de compagnie à déterminer rapidement de quel éleveur provient l’oiseau si un problème survient.

Les bagues pour perroquets

Les bagues pour perroquets ne devraient être ni trop grandes ni trop serrées. La loi de l’État de New York impose la vente des bagues fermées, donc de nombreux oisillons ont des bagues mal ajustées, car elles ont été installées tardivement et une bague plus grande a dû être utilisée. Certains vétérinaires aviaires coupent des bagues de mauvaise taille ou même des bagues qui semblent adaptées pour vendre une autre forme d’identification.

Les bagues en acier ou en aluminium pour perroquets

L’un des problèmes avec les bagues est que les numéros et les lettres d’identification peuvent s’effacer avec le temps. Le simple fait que l’oiseau utilise son bec pour jouer avec la bague tout au long de sa vie les fera disparaître. L’aluminium est plus problématique puisqu’il s’agit d’un métal mou. L’utilisation de perchoirs en béton cause également une usure plus rapide. Si un perchoir en béton est utilisé, son diamètre ne devrait pas être plus grand que nécessaire étant donné que la bague s’y frottera, ce qui mènera à son usure. Ce problème peut être évité en utilisant des bagues en acier, mais une autre forme d’identification à long terme est tout de même nécessaire. Pour les grands aras, seules les bagues en acier devraient être utilisées. Nos aras hyacinthe ont retiré leur bague d’identification du sexe dans les six mois suivant leur pose.

Les éleveurs ne possédant que quelques oisillons d’une certaine taille peuvent commander des bagues de l’une des sociétés nationales au lieu d’en commander 10 ou 25. Au début de l’année, HARI essaie de commander une quantité suffisante de la dizaine de tailles que nous utilisons. Cependant, en raison des différents élevages d’une année à l’autre, nous avons souvent une certaine taille de bagues en surplus et pas suffisamment d’une autre. Il faut prévoir un délai d’environ trois semaines pour commander et recevoir les bagues par la poste, alors n’attendez pas à la dernière minute.

Les trois lettres sur des bagues ouvertes en acier signifient normalement que l’oiseau a été importé. Des bagues de quarantaine ont été trouvées sur la plupart des perroquets importés de l’étranger par les États-Unis et d’autres pays. Agriculture Canada n’exigeait pas que les perroquets dans les postes de quarantaine canadiens soient bagués. Néanmoins, la plupart d’entre eux portaient leur bague de postes de quarantaine américains ou européens. Les perroquets importés au Canada ne pouvaient et ne peuvent toujours pas provenir directement de pays tropicaux ou en être originaires.

Les micropuces (transmetteurs) pour oiseaux

Grâce à la technologie, un petit appareil bien intéressant qui reçoit de l’énergie par l’intermédiaire des ondes radio et renvoie un numéro de série ou d’identification unique a été créé. Les microcomposants électroniques (micro qui signifie « petit ») sont encapsulés dans une perle de verre inerte de la grosseur d’un grain de riz. Le corps de l’animal forme naturellement une membrane cellulaire qui protège du coup la puce. Les propriétaires de chats et de chiens utilisent ces micropuces pour tenter de retrouver leur animal perdu. Mais combien d’oiseaux sont perdus et se retrouvent dans des refuges? Ou si ces derniers sont volés, combien auront une micropuce qui pourra être scannée? Donc, les micropuces servent principalement à prouver l’origine légale des animaux et l’identification généalogique. L’origine légale pourrait également être confirmée par des certificats émis par le vétérinaire qui a retiré la bague et posé la micropuce.

De nombreuses compagnies dans le monde vendent des micropuces et le lecteur optique permettant de les scanner. L’un des problèmes de ces différents systèmes est qu’ils ne fonctionnent pas tous sur la même fréquence, donc un lecteur peut ne pas pouvoir scanner les puces d’une autre compagnie. Le American Kennel Club a signé un accord avec la compagnie Avid pour utiliser leurs micropuces, mais la majorité des cliniques vétérinaires en Amérique utilisent les systèmes Destron ou Trovan. La compagnie Avid fabrique l’un des lecteurs les moins chers, donc il est plus facile pour les éleveurs et les magasins d’animaux de compagnie de grande échelle d’en avoir un. De plus, l’Organisation internationale de normalisation a imposé de nouvelles normes pour réduire les variations entre les lecteurs. Par exemple, les inspecteurs de la faune en Europe peuvent lire une micropuce fabriquée aux États-Unis.

Au Québec, nous utilisons un système suisse, Datamars, dont le distributeur local a malheureusement fait faillite. Nous sommes actuellement à la recherche d’une autre compagnie de puces étant donné que nous avons épuisé notre stock de puces Datamars. Puisque nous détenons le lecteur pour lire ces dernières, nous n’avons aucun problème pour les oiseaux qui en portent une. Donc, si Hari rachetait de son propriétaire un oiseau que nous avons élevé il y a cinq ans dont la bague aurait été retirée, nous serions tout de même capables de connaître l’origine de l’oiseau en scannant la puce. Nous pourrions donc faire attention de ne pas l’accoupler avec un parent.

Il est presque impossible de retirer ces puces minuscules à des oiseaux vivants sans causer des dommages tissulaires importants. Évidemment, il est possible de le faire à un oiseau mort, de stériliser la puce et de la réutiliser pour un autre oiseau. Il s’agit toutefois d’une procédure illégale si le propriétaire de la puce avait un permis pour un oiseau spécifique et que cette dernière est implantée, après la mort dudit oiseau, dans un autre oiseau illégal. Il y a quelques années, un éleveur de la Hollande a tenté de réaliser cette manœuvre, mais s’est fait prendre. Comment? C’est ce qui m’amène à la prochaine méthode d’identification : les empreintes génétiques.

Les empreintes génétiques aviaires

Cette forme de codage génétique ou d’empreintes génétiques est de plus en plus efficace, précise et abordable. On peut ainsi déterminer si un oiseau est parent d’un autre ou si un oiseau n’est pas le même qu’avant, comme dans le cas de l’éleveur de la Hollande. Le procès d’O.J. Simpson a certainement généré l’intérêt envers cette technique, mais a rendu sceptiques certaines personnes en raison du verdict. Je vois cette procédure comme pouvant être utilisée par le gouvernement pour confirmer que l’éleveur X a obtenu ces petites amazones à nuque d’or d’un couple en particulier. Les oisillons, supposément domestiques, devraient avoir un profil d’ADN similaire à celui des parents. 

Il existe maintenant des laboratoires au Canada, aux États-Unis et en Europe qui effectuent ce travail. Ces laboratoires peuvent aussi déterminer le sexe de l’oiseau grâce aux chromosomes trouvés dans les cellules nucléées sanguines des oiseaux, puisque les mâles n’ont pas exactement la même séquence de chromosomes que les femelles.

La méthode par excellence d’identification serait d’utiliser les bagues et les micropuces, et qu’une tierce partie possède un échantillon de sang pour des empreintes génétiques futures. Cet échantillon pourrait aider à prouver qui est le propriétaire d’un oiseau s’il fallait que la bague soit coupée ou que la lecture de la puce soit impossible.

Contacts:

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AVID (Micropuces)
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91760, É-U
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L & M Bird Leg Bands
C.P. 2943
San Bernardino, CA
92406, É-U
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