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L’air chaud et sans vent est percé par les cris des aras et des amazones planant et volant en couples ou en groupes. D’autres s’ébattent dans les arbres pour afficher leur comportement de reproduction ou simplement pour s’amuser. Ces oiseaux sociaux et remplis de vie sont de minis arcs-en-ciel dans tout environnement, des forêts tropicales humides jusqu’à la caatinga aride, en passant par les terrains boisés. Leur incroyable beauté et leur intelligence les menacent toutefois de disparition. Heureusement, l’organisation World Parrot Trust se bat pour près de 90 espèces d’animaux menacées.
L’organisation World Parrot Trust (WPT) a été fondée en 1989 au zoo Paradise Park situé à Hayle, en Cornouailles, Royaume-Uni, par Michael et Audrey Reynolds ainsi qu’Andrew Greenwood et David Woolcock. Depuis sa fondation, l’organisation a réussi à amasser les fonds nécessaires pour des projets de conservation essentiels à 37 espèces de perroquets dans 22 pays, en plus de faire circuler une pétition mondialement en association avec 223 autres organisations afin d’arrêter l’importation de perroquets sauvages en Union européenne. Ce projet d’envergure a permis de récolter près de 33 000 signatures provenant de 140 pays. La World Parrot Trust a également ouvert de nombreuses filiales régionales partout en Amérique du Nord, en Asie, en Australie et en Europe. Ces filiales travaillent afin d’atteindre les objectifs de l’organisation, principalement la survie des espèces sauvages de perroquets et le bien-être de tous les oiseaux captifs.
Partout dans le monde, les perroquets en voie de disparition affrontent des problèmes causés par la perte de leur habitat, l’exploitation forestière et les pièges illégaux pour le commerce des animaux. Tout en aidant à réaliser de nombreux projets de recherche différents, l’organisation World Parrot Trust et ses filiales régionales dirigent leur attention sur un groupe de perroquets menacés de disparition appelé les 12 perroquets WPT. Chaque projet vise la protection des perroquets par l’atteinte des objectifs précédemment fixés. Toutes les espèces et les projets reliés sont décrits ci-dessous.
(Psittacus erithacus) Catégorie dans la liste rouge de l’IUCN en 2004 (évalué par BirdLife International, autorité officielle de la liste rouge pour les oiseaux de l’IUCN) : préoccupation mineure
Ce perroquet chantant est facilement reconnaissable grâce à sa grandeur, au gris de ses plumes et au rouge vif de sa queue. Même s’il n’est pas menacé de disparition partout dans le monde, les spécialistes affirment que le piégeage sans discernement mènera prochainement cette espèce à sa disparition en Afrique occidentale. La population mondiale de cette espèce est toutefois inconnue. Puisque le perroquet jaco est le deuxième perroquet sauvage le plus importé, la pétition lancée par l’organisation WPT pour interdire l’importation de perroquets sauvages en Union européenne a un effet direct sur cette espèce. Une étude est également menée par des bénévoles en association avec le WWF au Parc national de Lobéké afin de résoudre les problèmes liés à la quantité d’oiseaux capturés dans cette région, aux routes commerciales et au réseau local, en plus d’identifier les lieux de capture, d’appliquer les lois, ainsi que d’élever et de contrôler les espèces pour en étudier leur biologie reproductive.
(Psittacula Echo) En danger critique
Ce perroquet ne se trouve que sur l’île Maurice dans l’océan Indien. La perruche de Maurice était une espèce à distribution étendue, mais rare sur les autres îles de cette région. La population de cet oiseau dans son habitat naturel est passée de 12, soit le plus petit nombre enregistré, à 100. Depuis 1990, l’organisation WPT aide à financer le projet de Carl Jones et de son équipe visant à sauver les perruches de Maurice, leur ayant fourni plus de 150 000 $ US. Les volières du Gerald Durrell Endemic Wildlife Sanctuary à Maurice sont utilisées pour accueillir et élever les oisillons de la nature qui n’y survivraient pas afin d’optimiser leur survie et celle des œufs. Les oisillons de volières sont aussi installés dans des nids sauvages lorsque c’est nécessaire. Ce projet a augmenté la population de perruches de Maurice de 80 oiseaux en deux saisons.
(Ara glaucogularis) En danger critique
Ce grand ara est une espèce endémique d’une petite région du bassin amazonien au nord-est de la Bolivie, où vivent de 50 à 100 oiseaux. Insaisissable pendant des années, cette espèce a été redécouverte par le Dr Charles Munn en 1992. La World Parrot Trust aide donc le gouvernement bolivien à localiser les quelques oiseaux restants pour les protéger.
(Guaruba guarouba) En danger
La conure dorée vit dans la forêt tropicale humide au sud du fleuve Amazone au Brésil. La population mondiale de cette espèce est inconnue. Le Dr Carlos Yamashita a étudié la conure dorée et a travaillé avec cette espèce pendant de nombreuses années. La WPT a aidé à financer le Golden Conure Survival Fund, ce qui a permis de fournir 25 000 $ US au Dr Yamashita pour ses recherches essentielles.
(Anodorhynchus leari) En danger critique
L’ara de Lear est originaire d’une petite région du Brésil. Cet oiseau bleu éclatant vit dans des terrains secs, se perchant et faisant son nid dans des falaises de grès. La population sauvage de cette espèce compte environ 250 oiseaux. La WPT aide à protéger l’ara de Lear en finançant l’organisation BioBrasil, organisation prospère à but non lucratif au Brésil. Afin de réussir à sauver les espèces et les régions en voie de disparition, BioBrasil entreprend des recherches scientifiques, une éducation en matière d’environnement, des achats de terres, un développement durable des communautés locales et un écotourisme à faibles conséquences.
(Ara ambigua) Vulnérable
Cette espèce d’ara vit dans les Caraïbes ainsi qu’en Amérique du Sud. Elle afflue près des forêts humides. La quantité d’aras de Buffon a diminué à un nombre à deux chiffres au Costa Rica, classant l’espèce comme une espèce localement disparue (une espèce éteinte dans cette région, mais pas dans une autre) dans la majorité de ses aires de répartition historiques. Le projet Great Green Macaw Conservation Fund de la WPT a permis de récolter plus de 20 000 $ pour aider cette espèce. Olivier Chassot et Guisselle Monge Arias étudient ces oiseaux au Costa Rica avec l’appui de la WPT.
(Amazona imperialis) En danger
L’amazone impériale est un grand oiseau qui vit dans les forêts tropicales humides des montagnes de la Dominique. Sa population est estimée entre 80 et 100 oiseaux. La WPT a fourni des fonds afin d’acheter un terrain pour un parc national qui aidera à améliorer la capacité de survie des amazones impériales. La WPT envisage également de surveiller de près cet oiseau grâce à d’autres projets de conservation. En collaboration avec Paul Reillo et l’organisation Rare Species Conservatory Foundation, la World Parrot Trust a aidé à financer la construction de nichoirs permettant de voir les oiseaux directement ou non à l’aide d’un dispositif vidéo, lorsqu’ils cherchent leur nourriture ou qu’ils inspectent les cavités pour leur nid. Cette méthode est aussi utilisée pour l’amazone de Bouquet, oiseau également rare.
(Cacatua moluccensis) Vulnérable
Ce grand cacatoès pêche vient de Seram et d’autres îles adjacentes en Indonésie. Cette espèce préfère les forêts en basse terre de moins de 900 m d’altitude, où elle se perche en groupe et fait beaucoup de bruit. La population mondiale de cette espèce est estimée à plus de 8 000 oiseaux. La WPT appuie un programme de l’organisation Project Bird Watch qui récolte et exporte la noix des Moluques, encourageant du même coup la protection de l’habitat de cet oiseau.
(Probosciger aterrimus) Non en péril
Ce cacatoès chantant d’un noir de jais vit en Australie et en Nouvelle-Guinée. Sa population sauvage compte environ 30 000 oiseaux. Cette espèce peu connue gagne en popularité grâce au Palm Cockatoo Conservation Fund lancé par la WPT. Les fonds amassés servent à continuer les recherches biologiques fondamentales sur les cacatoès noirs.
(Charmosyna amabilis)En danger
Ce lori endémique des îles Fidji est rare. Il ne vit qu’entre 500 m et 1 000 m d’altitude. La population mondiale de cette espèce est estimée à moins de 10 000 oiseaux. En association avec la Fiji National Trust, la WPT a financé une expédition de six mois visant à localiser et à étudier les oiseaux restants pour pouvoir ensuite les protéger. Il existe quatre autres espèces de perroquets sur ces îles.
(Amazona guildingii) Vulnérable
L’amazone de Saint-Vincent est l’une des plus grandes amazones, mesurant 40 cm de la tête à la queue. Cet oiseau ne vit que sur l’île de Saint-Vincent, dans les petites Antilles. En 1994, il n’y avait qu’environ 800 oiseaux. La WPT a donc aidé à restaurer leur habitat dégradé, en plus de leur procurer de l’aide vétérinaire et de fournir des fonds pour de l’équipement permettant d’effectuer des échantillonnages.
(Rhynchopsitta pachyrhyncha) En danger
Le conure à gros bec vient de l’ouest et du centre du Mexique. Autrefois, cet oiseau s’aventurait jusqu’au nord de l’Arizona et du Nouveau-Mexique. Entre 1 000 et 4 000 conures à gros bec verts vivent dans la nature. La WPT a appuyé certaines études visant le transfert de ces oiseaux et l’évaluation de leurs besoins d’habitat. D’autres objectifs de la conservation de cette espèce comprennent l’étude de la biologie reproductive, la documentation sur les causes de mortalité chez les oisillons et les comportements de recherche de nourriture, le dépistage de maladies chez les oiseaux sauvages et le développement de nouvelles techniques de conservation adaptées à la communauté des gens locaux. Claudia Macias et Ernesto Enkerlin Hoeflich mènent ces études.
La force de notre organisation provient de différents groupes de personnes tels que des biologistes, des zoologistes, des vétérinaires ainsi que des gens altruistes comme vous. Avec plus de 2 000 membres provenant du monde entier, l’organisation compte sur l’appui pendant les collectes de fonds et les projets de sensibilisation. Les membres reçoivent une copie de la publication trimestrielle de l’organisation, la PsittaScene (en anglais seulement), qui souligne les projets de la WPT. Les membres peuvent aussi soutenir l’organisation en achetant des articles sur les perroquets dans les boutiques en ligne des États-Unis et du Royaume-Uni à l’adresse www.worldparrottrust.org (en anglais seulement).
La WPT compte sur les dons et les efforts de ses membres au cours des collectes de fonds afin d’aider les différents projets pour les perroquets. Une question est toutefois parfois posée à l’organisation : qu’arrive-t-il à l’argent amassé? En fait, grâce aux dons, la recherche est possible. L’argent paie l’équipement du laboratoire, les véhicules, l’aide locale et les outils nécessaires pour travailler. L’aide locale est particulièrement importante puisqu’elle permet de faire participer les communautés indigènes luttant contre la pauvreté, ce qui aide ainsi à protéger leur héritage et leurs moyens de subsistance.
Si cette aide peut protéger leur environnement, elle peut également permettre d’atteindre une économie durable pour les habitants, les perroquets et les autres animaux. Il est estimé que si 50 des espèces les plus menacées sont protégées, l’effet pourrait être bénéfique sur plus de 200 millions d’hectares de forêt tropicale humide, un nombre énorme qui fait réfléchir. Il est donc essentiel que les organismes terrestres des forêts tropicales humides et d’autres environnements restent intacts et sains puisque les animaux et les plantes y seront toujours liés écologiquement.
Grâce à ses nombreuses filiales, l’organisation World Parrot Trust tire de grands avantages de son approche de conservation à multiples facettes. En restaurant et en protégeant les populations de perroquets sauvages ainsi que leur habitat, en sensibilisant le public sur les enjeux auxquels font face les oiseaux en captivité et en nature, en développant une relation entre les communautés locales et les organisations à but non lucratif, et en associant les disciplines de l’aviculture et de la préservation, l’organisation World Parrot Trust réussit à conserver des espèces de façon raisonnable et intelligente dans un monde où les extrêmes arrivent parfois à dominer.
Sources : PsittaScene, volume 15, no 2, 3, 4 (2003) et volume 16, no 2 (2004); World Parrot Trust, en ligne; Rare Species Conservatory Foundation, en ligne; Parrots: A Guide to the Parrots of the World, Juniper and Parr (1998); la liste rouge de l’IUCN (2004); Birdlife International, en ligne; BioBrasil, en ligne, sources des photos : WPT du R.-U.
Desi Milpacher
La World Parrot Trust du Canada (CWPT) est une filiale régionale fondée en 1992 par Mike Pearson. Grâce à ses bénévoles dévoués, la CWPT a appuyé un grand nombre de projets de conservation de perroquets, notamment pour sauver les amazones de la Dominique, depuis sa fondation. Le généreux soutien d’organisations comme la fondation canadienne Donner et la fondation Highbury permet de récolter des centaines de milliers de dollars pour le programme Dominica. Tous ceux et celles souhaitant soutenir la CWPT peuvent la contacter sur son site (en anglais seulement).
Desi Milpacher est une avicultrice possédant une petite volée d’oiseaux dans la vallée de l’Okanagan. Elle détient un diplôme de la University College of the Cariboo (aujourd’hui Thompson Rivers University) en technique de santé animale et possède huit ans d’expérience dans l’élevage de perroquets.
Source de l’image : Ara canindé (Ara glaucogularis) © Sam Williams, WorldParrotTrust.org, 2002
Sensibiliser à l’importance de la conservation et de la préservation des espèces de perroquets sauvages et gardés en cage, car leur avenir nous concerne.